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Le capitalisme selon Goldman Sachs par Bille Bonner

Publié le 11 avril 2010 par Tanjaawi
Je ne peux pas vous faire rater la Chronique d'Agora, et celle de son dandy déjanté Bill Bonner(1). la philosophie de Bill est simple, il la résume dans son article: » Les critiques accusent Goldman d'avoir « perverti » le capitalisme. Mais ils ne comprennent pas à quel point le capitalisme tout seul est dépravé. » La grande bouffe...
Sa description du capitalisme laisse loin derrière elle tous les pamphlets gauchistes, jugez en plutôt, et si à la fin vous voulez profiter de ses conseils financiers ne vous génez pas.
On en rirait gaiement si toute cette folie ne se traduisait pas par ces enfants au ventres gonflées par la sous alimentation, l'anémie, à cet âge là ce sont les capacités de toute une vie qui sont détruites...

? Tout le monde est convaincu que le marché grimpe. Alors que fait-il ? Il baisse — de 72 points mercredi. Comment appelle-t-on un marché qui perd 72 points ? Un début !
Enfin, nous ne savons pas si c'est vraiment le début de la fin. Nous avons vu plus de débuts que nous pouvons en compter — et toujours pas signe de fin. Mais il doit y en avoir une quelque part. Il y a toujours une fin.
Et regardez ce qui se passe sur le marché de l'or. Alors que tout le monde observait le système de santé US, les actions et les obligations, l'or a grimpé.
Pourquoi ? Parce qu'il anticipe une hausse de l'inflation ? Parce qu'il a peur des faillites gouvernementales ?
Plus probablement, il n'en sait pas plus long que nous. Il ne sait pas ce qui va se produire... mais avec des autorités qui empruntent plus de 10% du PIB chaque année, ça ne sera pas joli-joli.
? Pendant ce temps, Goldman Sachs est frais comme un gardon. La société a publié son rapport annuel en début de semaine. Elle y disait qu'elle n'avait rien fait de mal. Elle n'a pas parié contre ses propres clients. Elle n'attendait aucune aide de la part du gouvernement.
Nous avons toujours apprécié Goldman. Nous avons un faible pour les boiteux, les benêts et les prêteurs prédateurs. En plus, Goldman a honnêtement volé son argent.
Les critiques accusent Goldman d'avoir « perverti » le capitalisme. Mais ils ne comprennent pas à quel point le capitalisme tout seul est dépravé.
Voyez-vous, cher lecteur, lorsqu'il s'agit de faire bouillir la marmite, rien ne vaut le capitalisme. Mais il ne réussit si bien que parce qu'il permet à des chasseurs idiots de se tirer une balle dans le ciboulot. Dans son livre Fiasco, Frank Partnoy se remémore ses jours à Wall Street :
»La manière de gagner de l'argent grâce aux produits dérivés consistait à essayer de faire exploser nos clients », écrit-il.
Il décrivait comment Wall Street vendait régulièrement des instruments dérivés incroyablement compliqués à des acheteurs institutionnels trop bêtes ou trop paresseux pour comprendre ce qu'ils achetaient. S'ils avaient su ce qu'ils contenaient, ils ne les auraient pas pris.
Ensuite, bien entendu, les dérivés ont volé en éclats... tout comme les fonds de pension et les assureurs qui les avaient achetés.
C'est exactement comme ça que les choses devraient fonctionner. Le capitalisme n'aime pas quand les idiots ont trop d'argent. Il utilise donc les gens comme Goldman pour séparer ces idiots de leur argent. C'est ce que Lloyd Blankfein voulait dire lorsqu'il a affirmé que Goldman faisait « l'oeuvre de Dieu ».
Nous ne savons pas si Dieu voulait que Goldman fasse exploser l'économie mondiale... mais le capitalisme semblait l'exiger. Et on aurait dit que le capitalisme allait aussi faire sauter le poseur de bombes. Malheureusement, les autorités sont ensuite intervenues. Elles ont renfloué AIG... et tout le secteur financier — dont Goldman. A présent, elles prêtent de l'argent aux grandes banques pratiquement gratuitement... que les banques leur re-prêtent ensuite à 4%. Les banques font des profits. Elles remplissent leurs réserves de dette du Trésor US. Et les autorités peuvent financer leurs gigantesques déficits. C'est parfait pour tout le monde — jusqu'à ce que tout saute.
Il est vrai, bien entendu, que le capitalisme avait déjà été perverti bien longtemps avant que les autorités ne renflouent les banques. Les investisseurs individuels pensaient pouvoir gagner de l'argent simplement en achetant des fonds d'investissement ou une maison. Les investisseurs institutionnels pensaient pouvoir gagner de l'argent en achetant des collections de prêts hypothécaires — dont ils savaient que chacun pouvait être sans aucune valeur. Mais ces idées démentes font simplement partie de ce qui rend le capitalisme si amusant à observer. Et ne vous inquiétez pas, laissez-le faire... il corrigera bien vite ces erreurs.
Nous voilà à peine 24 mois après que la correction a commencé. Qui pense pouvoir gagner de l'argent en achetant une maison maintenant ? Uniquement les personnes qui espèrent une très bonne affaire. Qui pense pouvoir financer sa retraite en achetant des actions ? Uniquement les jeunes et les rêveurs.
Et qui pense qu'on peut rendre une économie plus riche en consommant plus ? Ou corriger la dette excessive du secteur privé en augmentant la dette du secteur public ?
Uniquement les économistes ! Et c'est un tout autre sujet...
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1 520 milliards d'euros de plans de relance dans le monde :
QU'ATTENDEZ-VOUS POUR EN PROFITER ?
Une véritable manne gouvernementale est sur le point d'irriguer certains secteurs et entreprises bien particuliers, propulsant leurs actions à des sommets historiques — et VOUS pouvez en bénéficier : continuez votre lecture pour savoir comment...
(1)Bill est le fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information confidentielles - probablement l'une des plus brillantes au monde. Auteur de la lettre e-mail quotidienne The Daily Reckoning (450.000 lecteurs...), il intervient également dans La Chronique Agora, directement inspirée du Daily ReckoningLa passion de Bill Bonner pour la finance, les voyages et les grandes idées lui a permis d'engranger des succès incontestables pour son entreprise. Il a débuté en 1979, avec la publication des lettres d'information International Living et Hulbert's Financial Digest. Puis Agora Publishing a connu une croissance très importante, et s'est spécialisée dans la publication de lettres confidentielles sur la finance, la santé, le développement personnel et les voyages. Depuis le début des années 1990, Agora Publishing s'est encore développée. Le siège social est à Baltimore, mais aujourd'hui, Agora compte des bureaux à Paris, Londres, Waterford (Irlande), Melbourne, Johannesburg, Madrid et New-Delhi.
Agora compte aussi des maisons d'éditions se spécialisant dans la littérature classique et académique : Pickering & Chatto à Londres, et Les Belles Lettres à Paris.
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