Dixit Jean-Paul Delevoye, ex-RPR, gaulliste social, médiateur de la République, dans un débat d'idées au Centre des Jeunes Dirigeants de Lille Métropole. Il fait au cours de ce débat de nombreux retours sur expérience.
Extraits de la Gazette Nord-Pas-de-Calais du 2 vrail dernier qui relate la rencontre :
"Depuis 2010, 100 % de la population carcérale peut faire appel au médiateur. A la prison des Beaumettes à Marseille, on a noté, depuis, une baisse de 30 % de l'agressivité. Cela montre bien que LES LIEUX D'ECOUTE SONT DES FACTEURS D'APAISEMENT...
Aujourd'hui, il n'y a plus d'espérance collecive (le mur de Berlin est tombé), il n'y a plus d'espérance religieuse (sinon récupérée par les sectes), il n'y a plus non plus d'espérance sociale. La survie individuelle prédomine sur la réussite collective. Ce rapport à la collectivité n'est plus citoyen mais consommateur de droits : le confort personnel prime sur l'autorité...
Les études sociologiques montrent aussi que la violence se produit à 50 % dans les familles : elles ne sont plus protectrices mais deviennent des lieux d'agression. Même phénomène dans les écoles, avec l'augmentation de la violence verbale et du mépris pour les femmes. Même phénomène encore dans les entreprises et dans la société en général...
La société est structurée par trois grandes forces : les espérances, les peurs et les humiliations. En France, elle a quitté le champ des espérances et de l'avenir. Dand les discours, on entend surtout la gestion des peurs et des humiliations...
Et c'est l'émotion qui prend le dessus, rendant la vérité plus faible que la rumeur...
J'aime beaucoup la citation d'Elie Wiesel qui raconte que, quand il rentrait de l'école, sa mère ne lui demandait pas s'il avait bien travaillé, mais s'il avait posé la bonne question. SI ON POSE DES MAUVAISES QUESTIONS, ON A DES MAUVAISES REPONSES !"
A méditer, n'est-ce pas ?