Suranée Lise Bissonnette

Publié le 11 avril 2010 par Hunterjones

Quand je serai vieux et gâteux je serai assurément dépassé.
Je commence déjà à l'être un peu sur certaines choses à 38 ans.
J'aurai la critique facile et le vent de la nostalgie plein les voiles.
Je serai agacé par les choses qui vont trop vite autour de moi. Et pourtant ce ne sera pas parce qu'elles vont trop vite ce sera surtout parce que moi, sans réeèllement le remarquer complètement, je ralentirai. Les choses que je comprend moins bien se mutliplieront. Je finirai par ne même pas vouloir les comprendre en me disant inconsciemment "been there, done that, don't need this". Comme mes grands-parents ont dit pour la carte de guichet et la carte de crédit. Comme mes parents ont dit pour le cellulaire. Comme Denys Arcand je réaliserai des films qui se complairont dans la critique de la génération laissée derrière. Je ferai mourrir mes personnage et leur ferai dire différentes versions de "Après moi le déluge" sur leur lit de mort.
Je serai condescendant face aux autres, surtout les plus jeunes et complètement passé date comme un yogourt oublié au fond du frigo comme Lise Bissonnette.

Lise Bissonnette a versé dans le mépris cette semaine par rapport à l'industrie qui l'a nourrie toute sa vie. L'industrie du commentaire. Elle a craché sur la frénésie d'hyperactivité web et contre ces journalistes qui se dispersent dans des pages Facebook, dans des blogues ou sur Twitter. Elle les as uqalifiés de placoteux, de gazouilleux et de toutes sortes de nom dégradnats qu'elle n'oserait pas placer dans ses romans.
Sinon pour parler d'une bande d'idiot.
Bien sur le web déborde de renseignements plus ou moins vrais, de cochonneries, de nombrilisme et de superficialité. Bien sur il est peuplé de beaucoup d'inutilisme.
Comme la télé.
La radio.
La littérature.
La presse écrite.
La musique.
La restauration.
Toutes les familles que vous pouvez composer dans la société ont leur équiavlent de fast-food.

Heureusement la plupart des gens ont suffisament de discernement en général pour être en mesure de départager le vide du pertinent. Ce que le site Wikileaks a sorti cette semaine sur les soldats des États-Unis qui ont tués des civils comme on tirerait sur des zombies dans un jeu vidéo mais surtout les commentaires entendus qui ne devraient surprendre personne mais qui peuvent encore ouvrir les yeux aux gens sur la guerre en général ne serait jamais sorti sans le web. Les guerres ne se couvrent plus de la même manière du tout grâce au web.
L'industrie du web a engraissé l'indutrie du mensonge dans l'industrie de la guerre.
Oui les gens y mettent beaucoup d'eux-même et vous savez quoi?
C'EST TANT MIEUX!
Comme en littérature si le contenu ne nous accroche pas, on n'y ahère pas. Ça veut pas dire que ce livre-là est inutile, ça veut dire que ça parle à d'autres.
Pour chaque crétin que j'ai croisé sur le web j'ai aussi trouvé quelques perles.
La différence entre la génération de madame Bissonnette, celle de mon âge ainsi que les plus jeunes c'est que la première vivait sous le joug de la réserve catholique, la seconde a été appellé tranquillement à s'ouvrir et l'actuelle, fringuante et grouillante d'idée se lâche lousse.
Mon voisin quinquagénaire me confessait l'autre jour que ça faisait bon de voir les hommes de notre âge être en mesure de parler de leurs émotions et de voir son fils (dans la vingtaine) capable de parler de poursuite du bonheur et de son contraire.
Des choses que les mâles de sa génération n'étaient pas appelé à travailler beaucoup.
Les blogues peuvent réveler bien des choses. Et Bissonnette de son temps d'éditorialiste faisait assurément du blogue avant l'heure.
Si Foglia rejoint tant de gens c'est beaucoup parce qu'il y met du style. Il y met du sien. On est en vélo avec le vieux typographe.
C'est vrai que ce n'est pas la vitesse qui rendra les informations plus claires.
Mais on peut se réjouir du traffic sur la cuisinière. Ça peut faire coller la bouffe au fond de la casserole mais certains plats peuvent être très réussis.

Et ça, c'est peut-être un peu étourdissant pour une vieille dame dépassée qui crache dans la soupe qui l'a nourrie toute sa vie.
Ça lui fait dire des niaiseries.