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Le Choc des Titans

Publié le 11 avril 2010 par Mg

On y croyait à ce Choc de Leterrier. Le petit frenchie venant à Hollywood, et s’étant occupé du géant vert de Marvel avec une certaine audace, tout laissait à penser que la confrontation des humains avec les dieux grecs ne serait qu’une formalité d’explosions et de mythologie enrobée dans un joli paquet cadeau à l’américaine. Et si en plus on y ajoutait des extraits plutôt sympathique, on tombait droit dans le piège. Car oui, ce Choc des Titans n’est rien d’autre qu’une baudruche vide, un grand néant d’1h45 dont on ressort en se demandant si Louis Leterrier a bien travaillé sur ce film.

Et en 2D encore. Comme l’expérience Alice aux Pays des Merveilles, on préférera la bonne vieille 2D pour assister donc au massacre des Titans. Nous voici replonger dans l’antique Grèce, à peine quelques temps après la création des hommes par Zeus (un Liam Neeson dans une armure brillante de propreté, on devrait lui demande avec quoi il la nettoie, ça servira toujours pour la Twingo), et sa brouille avec Hadès. Parce qu’ils sont susceptibles ces Dieux, de vrais gamins. Alors quand un roi décide de ne plus avoir recours aux services divins, c’est l’escalade : Hadès (un Ralph Fiennes tout enfumé) propose à Zeus de leur faire la leçon, et comme le Dieu-Roi est fainéant, il décide de le laisser faire joujou. Ce sera sans compter Persée, ex-robot futuriste et ex-extraterrestre à poils bleus, donc notre Samy Worthington du moment, qui n’est pas très content que son papa à la fausse barbe se soit fait écrabouillé par une statue de cinquante mètres. Aucun rapport avec Lost, ne commencez pas. On suivra donc Persée et ses amis (enfin, des amis à Louis Leterrier entre autres, le noble Mouloud étant pour le moins un bon point ici, tout comme la classe unique de Mads Mikkelsen) combattre quelques divinités et insectes à grandes pattes pour arriver jusqu’au boss final… Une tortue. Ok, ça n’est pas Dragon Ball, c’est une grosse tortue. Mais bon, on la voit deux minutes, donc ne vous inquiétez pas, elle ne sert à rien.

C’est un peu le résumé du film : pas grand chose d’utile. Les personnages sont bâclés, peu ou pas présentés et rapidement expédiés (les cinq derniers en deux minutes), le scénario ne faisant qu’accumuler les quelques moments d’action entre des phases interminables de marche à pied dans le désert (salut Jean-Patrick Capdevielle!), et ces quelques scènes d’intense tragédie ne sont que des brouillons de blockbusters, entremêlés dans des effets spéciaux peu lisibles (un pseudo méchant fait même penser au Fallen des Transformers…). Bref, rien de bien crédible à en tirer, on rallonge la sauce avec un cheval qui court sur la plage au ralenti sur coucher de soleil, des dialogues inexistants et aucun retournement de situations. Du vrai chewing-gum américain, pré-mâché sans doute par un studio désireux de toucher le grand public, rendant l’ensemble complètement inconsistant et indolore aux fanatiques du premier film. En plus, il ose nous faire espérer une suite, avec une fin pour le moins ouverte. Malheureusement, avec ce degré d’humour, on ose à peine rigoler. Enfin, il n’y a pas Avril Lavigne à la fin, et c’est déjà un bon point.


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