Le jeune diplômé et l'assistante

Je pourrais intituler plus précisement ce billet « de la collaboration entre un(e) jeune diplômé(e) et une moins jeune assistante ». Y a-t-il bien matière à billet ? Surement si on parle plus largement de l’accueil d’un jeune diplômé et de son intégration dans l’entreprise.
Mais je ne peux me permettre aucun point de vue général, n’étant ni spécialiste des ressources humaines ni manager d’équipe.

Sans prétention, je vais juste parler du quotidien, basé sur mon expérience de moins jeune assistante et sous forme de conseil du bosco.

Donc, à nous autres assistantes de faire comprendre avec délicatesse :

Qu’une adresse ne s’écrit pas sur toute l’enveloppe, mais qu’il faut une petite place pour l’affranchissement,

Que passer un fax n’est pas le privilège d’une assistante, que la manipulation est relativement simple et ne fait par déroger de son rang,

Que montrer son nombril est peut-être à la mode et passable à la Fac mais donne un genre qu’il faut assumer en entreprise,

Que l’entreprise ne changera pas en 5 mm et que faire passer ses idées est parfois tout un art pétri de patience,

Que prévenir de son absence du bureau fait partie des us et coutumes,

Qu’on a le droit de dire merci, même (surtout ?) à son assistante,

Que l’assistante, moins diplômée et moins jeune, peut savoir quelques petites choses,

Qu’expliquer un dossier est plus productif que cantonner l’assistante en une exécutante de base.

Mais à nous autres assistantes :

D’accepter la fougue et l’enthousiasme,

D’accepter qu’un (beaucoup) plus jeune sache plus de choses,

D’accepter d’autres manières de travailler,

De corriger quelques fautes grammaticales sans ricaner,

D’aider le jeune diplômé à comprendre les rouages de l’entreprise au lieu de le regarder patauger,

De se souvenir qu’on a été jeune (et diplômée),

De partager l’information,

D’épauler et d’encourager le jeune diplômé, sa réussite est aussi la nôtre.