Kenji Tanaka est forcé par son entreprise de prendre sa retraite, une manière dissimulée de se débarrasser de lui. Alors qu’il s’adonne à sa passion, celle de réparer des jouets, il fait une rupture d’un anévrisme. Plongé dans le coma, Kenji se remémore son enfance. Durant la Seconde Guerre mondiale, il vivait à la campagne avec d’autres enfants pour éviter les bombardements à Tokyo. Il décide avec quelques-uns d’entre eux de retourner à la ville retrouver leur famille…
L’Enfant des Etoiles souffre d’un mal, celui de vouloir trop revenir dans un présent qui n’apporte rien au récit. Rien. Le gros défaut de ce film, qui aurait pu être tout autre, sont ces scènes présentes alors que Kenji Tanaka se trouve dans le coma. Kazuo Komizu s’arrête sur le désarroi de sa famille sans y apporter une dimension émotionnelle, c’est plat. Ces scènes ne communiquent rien sinon une envie de remplir un film qui se veut déjà long. Tout un paradoxe. Si Kazuo Komizu s’était arrêté aux souvenirs d’enfance, en dépeignant uniquement le périple de ce groupe de jeune qui souffre d’une situation insoutenable, là, L’Enfant des Etoiles aurait été tout autre. Un bon et beau film. Mais sa persistance à vouloir montrer cette équipe de télévision qui suit la famille gâche le plaisir d’assister à une histoire simple et captivante, du coup on relativise sur la qualité de ce long.
L’Enfant des Etoiles est parsemé de jolie scène et de moment agréable pourtant le film n’est pas pleinement réussi. Cela n’empêche pas qu’on assiste à un film qui garde un certain charme. En deçà, on notera un Takeshi Kitano qui révèle une véritable complicité avec les enfants créant ainsi une osmose dans les interprétations de tout à chacun.
> Rediffusion le jeudi 20 mai 2010, 20h30, Cinéma 1
I.D.