Comme chaque semaine nous vous offrons nos stars du Mondial. Après Essien, Chiellini et Saifi, le néerlandais Robin van Persie.
L’attaquant d’Arsenal, blessé depuis plusieurs mois et un match contre l’Italie, a commencé son contre-la-montre pour disputer la coupe du monde. Toujours éloigné des terrains, il ne lui reste plus que deux mois pour retrouver la forme. Les Pays-Bas en auront besoin parce que Van Persie est un joueur fantastique.
Elevé dans un quartier difficile de Rotterdam, Van Persie reste dans sa ville, d’abord à l’Excelsior puis au Feyenoord où il se fait connaître pour ses talents et ses frasques. Souvent en conflit avec son entraîneur, Van Persie est considéré comme très prétentieux dans son pays. Parfois insupportable de suffisance, il reste un joueur rare qui, malgré son caractère, a bien grandi.
Choisi par Wenger en 2004, Van Persie vit d’abord dans l’ombre d’Henry avec qui il gagne la coupe d’Angleterre en 2005. Leader de l’attaque d’Arsenal depuis le départ du français, le néerlandais est trop souvent blessé pour marquer les esprits. Et pourtant, il existe peu de joueurs capables, comme lui, de jouer en 9, en 9 et demi ou comme véritable ailier. Messi peut le faire, Ronaldo aussi, Anelka le fait avec moins de bonheur mais peut rendre service. C’est tout, il n’y en a pas d’autre.
Van Marwijk, son meilleur ennemi
Très beau gaucher, Van Persie est un joueur fin, typique d’Arsenal. Il voit avant les autres, distribue et oriente à merveille. Rapide, technique, dribbleur, son absence a beaucoup pénalisé Arsenal dans la course au titre. Parce qu’avant sa blessure, il était en super forme et jouait à un très haut niveau. Celui d’un leader d’attaque de très grand d’Europe.
International à 41 reprises, il est aussi un titulaire en sélection. Et pourtant la concurrence est rude à tous les postes de l’attaque batave : Kuyt, Robben, Huntelaar, Afellay, Babel…impressionnant. Les polyvalents ont souvent une place bien au chaud sur le banc mais Van Persie lui est bien un homme sur lequel compte van Marwijk, son ancien coach du Feyenoord avec qui il passait son temps à s’engueuler.
Déjà buteur en coupe de monde en 2006 sur un coup franc superbe contre la Côte d’Ivoire, Robin jouera dans deux mois pour porter son pays au moins dans le dernier carré. La qualité de jeu vue lors de l’Euro 2008 donne une grande confiance aux Pays-Bas qui offrent quand même l’un des plus beaux football autour de joueurs de ballons comme Sneijder, Van der Vaart et …Van Persie.
La semaine prochaine : Chapitre 5 : Tim Cahill, Australie.
Dennis Bergkamp