« Soeurs de sang » de Stewart Hendler ( M6 Video )
Comme quoi, il faut toujours bien lire la consigne. En découvrant ce dvd , mon … sang n’a fait qu’un tour et sans trop réfléchir, hop dans la boîte pour une lecture immédiate. Pensez-donc un bon vieux DePalma visionné il y a des lustres et jamais revu depuis.
Une fois l’histoire en place , je me suis dis que ma mémoire décidément prenait de plus en plus l’air ; je n’avais aucun souvenir de ces cinq jeunes femmes sorties de « Desperate Housewives » pour sombrer dans un « Scream » du meilleur effet. Car la caméra tournait plutôt bien ; vingt premières minutes magistralement orchestrées sur la valse machiavélique d’une amitié qui sombre en jus de boudin .
Pensez donc quand on fait une farce macabre à un don juan de cérémonie et que la plaisanterie devient réalité, il faut sauver les apparences. Nos copines , désormais quatre, jurent donc de garder le silence sur cette bavure dramatique , mais bien évidemment , la chaire est faible et le silence fragile . Si bien qu’au fil des mois, toutes ces jeunes femmes disparaissent tragiquement les unes après les autres , à force de coups de poignard, de hache , et de croisillon .
Au départ, rien que des bonnes copines qui se jurent fidèlité pour toute la vie
Si c’était vraiment du DePalma, le réalisateur de « Obsession », il ne manquerait plus que la tronçonneuse, dont il est bien question à un moment .Ouf on respire, façon de parler, jusqu’au prochain meurtre :ce sera sous la douche ! Comme quoi je me dis que ce cinéaste , toujours marqué par Alfred Hitchcock a vraiment de la suite dans les idées, même si depuis une demi-heure son histoire tourne en rond et devient pathétique.
Le scénario diabolique du début n’est plus alors q’un ersatz et Brian de Palma me fait peine à voir , et à entendre .Les dialogues sur le final sont d’une telle vacuité que l’on se moque maintenant éperdument de l’identité du vengeur masqué et du sort des victimes .
Quelqu'un est au courant de leurs petits secrets, mais qui ?......
Brian , que se passe-t-il ? m’interrogeais-je au moment du générique final où son nom n’apparait pas un poil de seconde ( même pas au titre de la référence, de l’hommage ou du plagiat ), mais bien celui de Stewart Hendler, qui renseignement pris a bien commis ce forfait gentillet que les spécialistes nomment slasher movie. Vous ignorez tout de la méthode, et bien les bonus vous en révèlent les secrets ( un groupe de jeunes en mauvaise posture, un assassin motivé, de l’humour noir …)
Il y a aussi des scènes coupées ( elles peuvent le rester), une fin alternative ( la véritable est quand même préférable ) et deux ou trois petites choses que l’on apprend avec le plus vif intérêt. Ce film est bien un remake, mais pas celui que l’on croit : « The House on Sorority Row » de Mark Rosman ( 1983) , qui par rancunier pour un sou, est ici producteur exécutif.
El director , avec l'ingénue de la bande ( ses copines l'appellent la pucelle )
Rumer Willis, dans le rôle d’Ellie , l’une des quatre filles encore vie à l’heure où je vous écris n’est autre que la fille de Bruce. Et le plus important quand même , Brian DePalma a bien signé un film éponyme en 1973 avec Margot Kidder, Jennifer Salt et Charles Durning. L’histoire de sœurs jumelles dont l’une est peut-être meurtrière d’un homme dont on ne retrouve pas trace. C’est pourquoi la police ne donne pas suite à cette affaire que reprend en solo une journaliste qui va vite le regretter. De vagues souvenirs remontent à ma mémoire, et je crois que c’était très bien .