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Amatsuki

Publié le 11 avril 2010 par Jibouille

Rikugô Tokidoki est un collégien ordinaire bien que peu sociable. Alors qu’il vient de rater son examen d’histoire, il entreprend la visite virtuelle du Japon à l’ère Edo. Dans le grand complexe ultra-moderne qui abrite l’exposition, il va faire la connaissance de Shimonome Kon qui va lui servir de guide. Mais notre héros va se perdre et, au moment où il s’apprête à traverser un pont, il va se faire attaquer par un étrange pantin chevauchant une bête féroce (un Nue). Toki ne devra son salut qu’à l’intervention d’une jeune fille mystérieuse et manieuse de sabre hors-pair : Kuchiha. En reprenant conscience le jeune homme se rend compte qu’il a été transféré dans un monde parallèle identique à celui de la période Edo. Il va y retrouver Kon dans cet univers bien étrange où s’affrontent les forces mystiques et démoniaques.

Amatsuki

Amatsuki n’est certes pas une série novatrice mais cela ne l’empêche pas d’avoir des qualités.

L’histoire est assez banal avec un héros ordinaire qui se retrouve placé sur un piédestal par tout un peuple, parce qu’il aurait soi disant des pouvoirs capables de détruire les vilains pas beaux et qui est entouré d’une équipe improbable. Vu et revu sous tous les angles, même en tenant compte de son voyage dans le passé malgré une explication un peu différente. Ce qui change peut-être un peu est le fond. Alors que ce genre d’animé se contente de combats sans queue, ni tête, Amatsuki surprend par la quasi absence d’action. Pourquoi? Tout simplement parce que la limite entre Bien et Mal est très abstraite, le scénario se concentrant sur les alliances qui se font et se défont, même s’il tous ont un ennemi commun dont, malheureusement, on ignore beaucoup trop de choses. C’est agréable pour une fois de voir un peu de « stratégie » et des personnages qui sont souvent ambigus.

Bien évidemment, les personnages sont bien traités dans l’ensemble. Tokidoki se présente comme le héros type, c’est à dire minable au début puis qui découvre sa force cachée. Néanmoins, cette impression est fausse. Il reste le même et, bien qu’il possède en effet quelques pouvoirs mal définis, il ne les utilise quasiment jamais et préfère régler les problèmes par des mots. Ok, ca peut paraitre bébête mais ses discours sont assez vrais et ne manquent pas de réflexion. Lui-même se cherche et ses talents de négociateurs lui permettent de trouver un début de solution. Pour l’épauler, Shinonome, rebelle, intelligent et beau gosse, bref, le protagoniste de base; Kuchiha, femme samouraï mystérieuse qui cache un secret mal expliqué. Elle est le meilleur personnage car complexe, seule, maladroite et très peu réceptive à la gentillesse que lui témoigne Tokidoki car elle ne sait pas comment réagir. Les autres protagonistes sont plus flous sur leur intentions et leur camps mais encore une fois, c’est la force de la série.

Le seul point qui me chagrine est la fin. Tout laisse à penser qu’une suite est prévue vu l’énorme fin ouverte à laquelle nous avons droit. Voilà le problème car si une suite est prévue, je dis que c’est une bonne saison. Par contre, si la série s’arrête là, tout l’intérêt disparait car il manque beaucoup d’explications sur le pourquoi, sur les véritables ennemis, sur les origines de certains personnages principaux, bref, le genre de détails que l’on se doit de mentionner ne serait-ce qu’un peu. Malheureusement, j’ai peur de ce coté.

Si on prend les éléments séparément, Amatsuki n’est pas incontournable mais l’ensemble donne un animé agréable, qui divertit suffisamment pour qu’on est envi de voir la suite (si suite il y a). Quand on a rien à se mettre sous la dent, voilà le genre de série qui comble les vides.



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