Un Lucchini très en verve, une Karine Viard en pleine crise de rébellion et un Michel Aumont tyrannique…Les Invités de mon père sont réjouissants et drôles, mais aussi drôlement cruels.
Poussé par de fortes convictions humanistes, un pater familias veuf de gauche à tendance tyrannique (Michel Aumont) décide de recueillir des sans-papiers chez lui. A l’arrivée d’une bombasse moldave et de sa fille, sa famille est quelque peu déroutée, à commencer par ses deux enfants, Lucchini et Viard.
Non content d’héberger cette famille monoparentale et sous couvert de ses convictions, le père va tomber à la fois amoureux et dans le sordide, ce qui va déclencher une crise morale chez ses proches.
Les invités de mon père est plus profond que je ne pensais de prime abord. Le film ne porte pas vraiment sur le thème de l’immigration clandestine, qui est somme toute mineur, mais plutôt sur la communication, la famille, l’éducation. Il montre aussi qu’à tout âge, on ne se débarrasse pas vraiment de l’emprise de ses parents et qu’on a du mal à éructer un énorme MERDE libérateur dans leur face, même quand ils nous pourrissent la vie à 55 ans.
Drôle, plein de questions sur la vie, c’est un joli film doté d’une solide épine dorsale (le scénario est en teflon massif).
La citation du film : « Il y a des actes militants qui sont plus jolis à regarder que d’autres » (Lucchini).
Verdict : très intéressant. Un souvenir presque poétique.
Envie de pllus d’avis ?
Je vous recommande d’aller sur L’Evolution, le blog de Gagor (à qui j’ai piqué l’image ci-dessus, merci
) et sur Les 3 coups de l’Eboule.La bande annonce
Infos pratiques
Réalisé par Anne Le Ny
Avec Fabrice Luchini, Karin Viard, Michel Aumont
Durée : 01h40min A