Quand vous voulez trouver des signes et un sens à un moment de votre vie, vous les trouvez. Toujours.
Incontestablement, avec mon retour aux Etats-Unis, après des années où je n’avais plus osé y mette les pieds suite à un contrôle humiliant à l’aéroport de Fort Lauderdale où j’avais été contraint de mentir et de dire que mes médicaments étaient contre le cancer et non contre le sida, j’ai trouvé, pour ce séjour, à New York bien des signes sur le sida dans ce pays qui, au 1er janvier dernier, interdisait encore son territoire aux 33 millions de séropositifs…
Premier signe, en réservant mon billet d’avion et en ayant comme 1er élément de mon numéro de réservation « 4AZT ». AZT, comme « le » et mon 1er traitement contre le sida. 4, comme toutes les 4 heures où je devais prendre ce médicament contre le sida à la fin des années 80.
Deuxième signe, le 1er jour en passant devant la résidence officielle du maire de New York, je tombe sur cette place : « People with A.I.D.S. plaza », la « place des gens vivant avec le sida ». Un symbole fort pour moi. Imaginez, la place de l’hôtel de ville de Paris rebaptisée place des gens vivant avec le sida…
Puis suivant jour, en visitant Harlem, je tombe une publicité géante, sur un mur, avec ce titre « HIV treatment is power », le traitement contre le sida c’est avoir le pouvoir… Un beau message de prévention et d’appel à se faire soigner !
Et enfin, - rassurez-vous ! Dernier signe… -, je réserve des places pour la comédie musicale « A little night music », avec les stars Angela Lansbury et Catherine Zeta-Jones, et, le soir, au final, l’héroïne du « Masque de Zorro » nous remercie, avec émotion, pour les dons que nous feront et nous apprend que cette soirée pour elle « vraiment très spéciale » était au profit de le lutte contre le sida…
Voilà, je voulais juste vous dire cela car j’ai passé un beau séjour à New York fort en émotion et j’ai été heureux de ces coïncidences qui ne veulent certes pas dire grand-chose mais qui ont fait plaisir au survivant du sida que je suis encore… et qui était surtout heureux de ne plus être interdit de séjour dans le pays de Lady Liberty.
Nb: Je n'ai pas manqué de passer devant la statue de l'ange, située au coeur de Central Parc, où s'achève la belle série sur le sida "Angels in America."