Barcelone sera champion d’Espagne pour la seconde année consécutive. Vainqueurs à Madrid ce soir (0-2), les catalans prennent 3 points d’avance et le goal average après ce match maîtrisé et marqué par la qualité technique du Barca. Le match a été bon mais pas excellent ni même passionnant. Mais quelle électricité!
Pep avait pris ses précautions devant le bilan énorme des merengues en Liga (25 victoires en 30 journées) : Puyol latéral, Alves ailier droit et Iniesta pas assez remis sur le banc. En face Pelegrini a construit un milieu dense autour de Gago et Xavi Alonso pour réduire l’influence de Xavi. Un échec.
Xavi, l’homme qu’on ne peut marquer
Le Barca n’a même pas eu besoin de faire un grand match pour battre pour la seconde année de suite le Real à Bernabeu. Serein derrière et rassuré par un Victor Valdes très sobre tout au long du match, Barcelone a montré une assurance folle. On oppose souvent le collectif catalan aux individualités madrilènes. Cela a été frappant ce soir. Au bout de 10 minutes on voit que le Real ne peut marquer que par la vitesse de CR9 et de Marcelo. Et sur coups de pied arrêtés. Rien d’autre.
Pas de jeu sur le côtés pour le Real, c’est proprement hallucinant. Déjà contre Lyon cela avait été le problème principal, ce soir même conséquence. Pas de largeur, pas d’ouverture, pas d’intervalle, pas de créativité. A part en contre, Madrid est incapable de marquer un but contre une équipe intelligente et/ou solide. Et au Barca il y a les deux.
Les français ne sont plus rien
Xavi a encore délivré deux passes décisives dont un bijoux fabuleux sur le but de Messi. Quelle balle piqué pour Messi qui contrôle dans le contre pied d’Albiol un peu naïf sur le coup. Et pourtant Van der Vaart a tout fait pour réduire son influence. Finalement il n’y a pas d’autre solution que de coller à Xavi, et pourtant le petit meneur de jeu du Barca a encore été le meilleur homme du match. Tout simplement parce qu’on ne peut pas suivre Xavi. Il joue n’importe où, dézone, recule, avance. Cette facilité est offerte par Busquets et Keita, hommes de l’ombre à la qualité technique rare.
Bien sûr Messi a eu droit à un traitement de faveur. Gago, son coéquipier en sélection a sévèrement chargé le petit génie mais il va trop vite et a trop d’inventivité pour se faire massacrer. Et les espaces dont bénéficient ses coéquipiers, n’est ce pas Pedro, c’est grand luxe. 40 ème pion toutes compétitions confondues cette saison, énorme.
Raymond Domenech avait pris l’avion pour assister au match. Il n’aura vu que Benzema entré sous les sifflets du public déçu de voir Pepita sortir à 0-2. 10 minutes pour l’ex lyonnais mais 0 pour Lass et Henry aujourd’hui au bout du banc de leurs clubs respectifs.
Il reste 7 matchs à jouer mais comme l’année dernière le pacours brillant du Real en Liga ne sera suffisant. Barcelone est meilleur, c’est aussi simple que cela. Et Ronaldo aura beau faire tous les passements de jambes du monde, le plus fort c’est Messi.
Sam Eto’o