Qu’est-ce qui m’a décidé à ainsi envisager de quitter le cocon douillet de la grande maison Educ’Nat’ ? le flouze, mon bon monsieur, la thune, les pépettes, l’oseille, le blé, le grisbi. Au lieu de suer sang et eau à corriger des copies, je suerai aussi sang et eau mais sur la plage, à tartiner de la crème solaire sur le dos des touristes qui n’ont pas le bras assez long, ou pas le copain ad hoc, pour aller se poser de l’indice 30 jusque entre les deux omoplates, oui, là. Et ça rapporte, tartineur de crème solaire ? oui, même si ce n’est pas un écran total. Si nous étions le premier avril, j’aurais pris le pari du poisson, mais non, c’est sérieux de chez sérieux : le geste auguste de la main habile sur le dos hâlé rapporte 850 € par semaine. 3400€ par mois. Ça me ferait une jolie augmentation, non ? Le seul hic, c’est que ce tartinage estival ne se déroule que sur la plage des Sables d’Olonne, en Vendée, et pour cet été, j’ai prévu une destination quand même plus ludique !
—> La preuve que c’est un job qui existe vraiment : l’article de Ouest-France qui annonce la chose.
—> Illustration : Francis PICABIA, Coup de soleil