Le chant des orques

Publié le 10 avril 2010 par Lael69
Antje Babendererde

Bayard Jeunesse
Collection Millézime
Traduit de l'allemand par Marie-José Lamorlette
Paru en Mars 2010
389 pages
11,90 euros

Roman ados à partir de 12 ans
Thèmes: Deuil/mort, Indiens d'Amérique, Tolérance, Amour


Quatrième de couverture:
Depuis de la mort de sa mère, Sofie vit seule à Berlin avec son père, un photographe reconnu, mais qui n'a jamais été très présent.Lorsqu'il lui propose de l'accompagner un mois pour son travail aux Etats-Unis, Sofie hésite, puis accepte, consciente que c'est l'occasion de se rapprocher de lui. Ils s'installent donc à Neah Bay, dans un motel tenu par une Indienne et son fils, Yavid, un garçon beau comme un astre. Dès leur première rencontre, c'est le coup de foudre. Tandis que le père de Sofie part en reportage, la jeune fille passe son temps avec Yavid.Celui-ci lui raconte les histoires de son clan, l'emmène en zodiac voir des orques et travailler sur le canoë qu'il prépare pour les Makah, la grande fête traditionnelle annuelle. Jour après jour, grâce à Yavid, Sofie retrouve confiance en elle et le goût de vivre. Cependant, elle se dispute souvent avec son père, qui supporte mal de la voir grandir, et la fête Makah approchant, elle redoute l'inévitable retour à Berlin...Le joli portrait d'une jeune fille en pleine reconstruction, qui vit son premier amour. Une histoire riche où l'on découvre aussi la culture indienne d'aujourd'hui. Par l'auteur de Lune indienne.


En quelques mots, ce que j'en dis :
En pleine adolescence, Sofie perd sa maman. Elle ne sait comment affronter la vie sans elle et ne peut compter sur la présence de son père. Photographe, il accepte un nouveau contrat en Amérique du Nord en pleine réserve indienne. Sofie rencontre Yavid, jeune makah et tous deux confrontent leur regard sur le monde.
Sur fond de paysages immaculés, entre terre et mer, ce roman d'apprentissage est empreint de tolérance. Sofie va dépasser son deuil et apprendre à revivre, à sourire, à aimer. Un roman qui prend au coeur, riche en authenticité et en émotions. Avec Antje Babendererde, voyagez au coeur des traditions indiennes et laissez vous emporter par le chant des orques.

Lune indienne fut pour moi un coup de coeur, une découverte sur les peuples indiens, les Lakota. Antje Babendererde continue de faire battre mon coeur avec Le chant des orques. La jeune fille du roman a perdu sa maman dans une période très difficile : l'adolescence. Ayant quelque peu du mal à communiquer avec son père, elle se renferme, ne voit plus la vie comme un espoir. C'est dans cette douleur du deuil et de l'absence de l'être cher, qu'elle part avec son père en Amérique du Nord. Photographe, ce dernier doit observer la nature et les rituels des Indiens Makah. Sofie rencontre Yavid, un beau jeune homme de son âge. Leurs visions du monde sont différentes mais Sofie comprend vite qu'elles n'en sont que plus complémentaires. Yavid lui montre son quotidien. Elle découvre une culture, un peuple, un mode de vie totalement inédit. Amoureuse, elle reprendra petit à petit espoir, elle recommencera à sourire...


Lire un roman d'Antje Babendererde c'est voir la vie autrement, voir la mort, la tristesse avec les yeux d'une autre culture. Lune indienne, tout comme Le chant des orques sont des appels à la tolérance, au respect, à l'écoute de ce qui fait battre nos coeurs à l'unisson. C'est oser voyager, partir dans une nature sauvage où l'homme n'a aucune prise et se laisse vivre au gré des éléments. Un fabuleux vertige émotionnel, un voyage spirituel vers la guérison... Ce roman est beau, intense, écrit avec une force d'authenticité rarement inégalée. Tous les mots seraient vains pour qualifier la mosaïque de sentiments qu'éprouvera le lecteur en le lisant. Mais rassurez-vous, ce n'est pas lourd ni pesant, on ne tombe pas dans le pathos. Antje Babendererde dépeint le portrait d'une jeune fille qui apprend à vivre avec la tristesse, et qui trouve sa voie...car oui, la tristesse s'en va et l'espoir reprend ses droits. Magnifique roman d'apprentissage, il est aussi impressionnant par ses peintures immaculées de paysages grandioses. J'ai vraiment cru être en plein coeur de Forks, de la réserve indienne et des plages...Vous l'aurez compris, c'est un autre grand coup de coeur.