Kasab risque la peine de mort, la peine capitale étant toujours en vigueur en Inde même si elle est très peu appliquée.
Comme nous l’avons déjà écrit et décrit dans ce blog, ces attentats ont été particulièrement odieux.
Le bilan aura été effroyable avec 192 tués et près de 300 blessés. Deux Français, Louimia Hiridjee, la fondatrice de la marque Princesse Tam-Tam et son mari sont tués au restaurant de l'hôtel Oberoi.
Ce groupe de terroristes, en contact radio avec leurs commanditaires pakistanais, s’en prendra successivement à la gare VT (tirs et grenades), au restaurant Léopold Café (tirs), au Taj Mahal Hotel et à l’hotel Oberoi/Trident (tirs, fusillades, incendies et prise d’otages) et au centre juifs de Nariman point (fusillades et otages).
La violence de ces attentats est extrême ; à l’hôtel Taj Mahal, deux terroristes prennent quinze personnes en otages dont sept étrangers. Les terroristes tirent sur les clients du restaurant de l'hôtel, achevant les blessés à terre.
En janvier dernier, l’Inde publie des preuves de l’implication du Pakistan qui reconnaitra à peine sa responsabilité et qui refusera de livrer à la justice indienne les instigateurs pakistanais. La publication de ces « preuves » suscitera beaucoup d’émoi en Inde comme on l’imagine ; les preuves sont nombreuses et parmi elles le contenu de ces conversations téléphoniques confirme, si besoin était, la froide détermination des terroristes.
Quelques extraits de ces conversations :
Donneur d’ordre pakistanais : « n’éteignez pas votre téléphone portable, nous voulons entendre les rafales de mitraillette ».
Donneur d’ordre pakistanais : « Tout est filmé par les média. Infligez le maximum de dégâts. Continuez à tirer. Ne vous faites pas prendre vivant ».
Un autre échange téléphonique :
Donneur d’ordre pakistanais : « Frère Abdul, les media comparent votre action à celle du 11 septembre. Un des chefs de la police a été tué »
Un terroriste : « nous sommes au 10° et 11° étage ;
nous avons 5 otages »
Donneur d’ordre pakistanais : « Tuez- les tous, sauf les musulmans ».
Les terroristes semblaient devoir attendre des instructions avant de tuer les otages ; c’est ce que laisse penser une autre conversation téléphonique :
Terroriste : « On a 3 étrangers, dont 2 femmes de Singapour et de Chine »
Donneur d’ordre pakistanais : « Tuez-les ».