Oh que oui, laissons le entrer !
Il nous a tellement manqué ces derniers mois alors on en profite.On n'en perd pas une miette.
Les blancs mollets s'affichent sans complexe, les bras se dénudent aux yeux de tous.
Soleil ! Et j’ouvre en grand toute les fenêtres : renouveau de l’air, renouveau des idées. J’ai une envie furieuse de jardiner. De me mettre à quatre pattes dans l’herbe, de fourrer mon nez dans mes parterres, de plonger mes mains dans la terre. Humer, sentir, redécouvrir les odeurs des fleurs, de la sève, des feuilles. Arracher les mauvaises herbes, couper, tailler, enlever les fleurs flétries et surtout planter. Semer à la volée des graines, les lancer à pleines mains !
Mon jardin est loin d’être un exemple de rigueur, on n’y voit nullement la trace ou la touche d’un paysagiste. Il ressemble à un jardin un peu sauvage où toutes sortes de fleurs et de plantes se côtoient. Des lilas à côté des poiriers, des arômes prônent à côté des azalées, des rhododendrons explosent de leur magnificence ici et là. Les rosiers forment une petite haie de soldats à eux tout seuls. Un jardin où toutes les couleurs explosent, s’étalent au regard, des nuances de rouge, de mauve, de jaune…des fleurs minuscules qui forment un tapis lumineux, condensé, épais.
Les lavandes, les bruyères tapissent joyeusement ce capharnaüm.
Au diable la symétrie et l’agencement ! J’aime ce désordre naturel …