Une nouvelle fois, Clermont a perdu un match dans ses cordes. Et, bizarrement, on constate que l'ouvreur de l'ASM, Brock James, a de nouveau, connu les affres d'un jour sans. En particulier dans le jeu au pied, faisant preuve d'une réussite très médiocre dans l'exercice du tir au but, son point fort habituellement.
Nul envie d'accabler un joueur qui n'est pas étranger, loin s'en faut, à la constance de Clermont au plus haut niveau. Nul prétention non plus à trouver en Brock James un bouc émissaire bien pratique pour éluder les carences jaunardes dans la gestion du match.
Force est cependant de constater que le manque de réussite au pied de l'ouvreur Australien, pourtant "métronomique" en la matière, a fait mal à son équipe. Et que ce manque de réussite coïncide avec un moment clé pour l'ASM : celui où le club auvergnat pouvait basculer dans une belle dynamique, espérer un titre Européen, engranger une confiance énorme pour la suite du championnat domestique, et se débarrasser (un peu) de l'étiquette du looser magnifique.
On rétorquera qu'il est facile de faire porter la responsabilité de la défaite sur les épaule d'un seul homme, dans un sport éminemment collectif. D'autant que, sur certaines actions, ce n'est pas Brock James qu'il faut blâmer mais bien plutôt le collectif Clermontois.
Il est cependant un fait certain. Les points se marquent au pied au moins autant et sinon plus qu'à la main. La meilleure preuve en est que le Leinster a gagné la rencontre en marquant deux essais contre trois à Clermont.
Et c'est justement la qualité de grand buteur qu'on peut reconnaître à Brock James, et la coïncidence troublante qu'on observe entre "matchs clés" pour l'ASM et contreperformance de son ouvreur qui alimente le trouble.
On n'est pas loin de penser que le mental de l'Australien est une des clés du proche avenir de l'ASM : si celui-ci ne parvient pas à franchir un cap en ce domaine, on doute que Clermont parvienne à remporter le titre qu'il mérite tellement.