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Les deux femmes de Beaumarchais (5/5)

Publié le 10 avril 2010 par Dubruel

 

Germaine-Madeleine Wattebled était la fille d‘un « menuisier du roi ».

Feu son époux était « Garde-magasin général des Menus-Plaisirs ».Il fournissait les décors et les costumes pour les pièces jouées devant le roi. Sa veuve jouissait d’une tranquille opulence.

La Germaine avait une jolie maison à Pantin avec bien d’autres avantages.

Elle aimait Beaumarchais et Beaumarchais l’aimait.

Ils se marièrent le 11 avril 1768, bien qu’elle fût veuve de 5 mois

Elle allait être mère 8 mois plus tard.

Elle connaissait, de réputation, le goût bien prononcé de son mari pour les femmes et lui a dit : « Promettez-moi que vous ne me délaisserez pas, que vous ne me laisserez point pleurer dans un lit solitaire en proie à tous les soupçons de la jalousie. » Il promit.

Elle avait 32 ans et du charme. Il en avait 36.

Mais la malheureuse tomba gravement malade. Elle sentait la vie se tarir en elle. Aussi, tenait-elle passionnément aux caresses et aux tendres baisers de Pierre Augustin. Beaumarchais, avec une tendre générosité, lui prodiguait des embrassements que rien ne lassait.

Germaine mourut.

Quelque temps plus tard, le Destin fournit à Beaumarchais une de ses joies les plus douces. Une jeune fille le pria de lui prêter sa harpe. Il répondit : « Venez, je ne prête pas ». Elle vint. Il la trouva belle, bonne, charmante. Et Marie-Thérèse Willermaulaz se donna tout entière à lui, pour toujours. Pendant 12 ans, elle fut la parfaite « ménagère » de son amant, dont elle eut une fille, âgée de 9 ans maintenant.

Il ne l’épousera que le 8 mars 1786. il avait 52 ans.

Thérèse n’était point jolie, elle était belle, elle n’était pas dévote, elle était pieuse, elle n’était pas prude, elle était sage, elle n’était pas brillante mais elle était cultivée.

Tout au long de sa vie, Beaumarchais reçut l’admiration des femmes, et savait profiter des occasions nombreuses.

Thérèse n’ignorait rien des infidélités de son mari, mais elle admirait en lui l’homme de génie et son courage.

Pourtant, elle dut divorcer. C’était la loi pour les émigrés. Devant le Comité révolutionnaire, elle déclare : « vos décrets m’obligent à demander le divorce. J’obéis, quoique mon mari ne soit point émigré. » Elle ajouta qu’elle le réépousera dès qu’elle pourra. En effet, c’était par erreur que l’on avait écrit le nom de Beaumarchais sur la liste des émigrés. (juin 1795). Il fut rayé de cette liste…en juin 1796 !


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