Véronique Anger, un jour, a visité mon blog. C'était il y a bientôt un mois, le 15 mars 2010. Elle a laissé un commentaire à mon article "Pour "Le Temps" les climato-sceptiques se lâchent, mais ils ont tort ". Elle disait :
" Aboutissement d'une réflexion initiée en 2005 (j'ai abordé ce thème dans une trentaine d'articles)"La dernière Croisade" propose un décryptage de "l'écolomania" en tant que phénomène sociologique. N'étant pas scientifique, le propos n'est pas un plaidoyer pour ou contre les thèses sur le réchauffement climatique, mais bien une analyse sur la montée de ce qui ressemble de plus en plus à l'émergence d'une nouvelle intolérance d'ordre religieux. Les questions principales étant : Doit-on accepter sous couvert de bonnes intentions un nouveau dogme religieux ? A qui profite l'écolomania ?".
Par la même occasion elle faisait donc la promotion de son dernier livre, La dernière croisade, paru aux éditions de L'Arganier, que dirige ce véritable personnage de l'édition qu'est Nicolas Grondin. Livre qui est également disponible on line sur la Toile, mais que j'ai préféré pour ma part pouvoir tenir entre mes mains. Un livre est pour moi - je suis de la vieille école - un objet avec lequel j'ai réellement besoin d'avoir un rapport physique...
Véronique Anger est française, mais habite le Québec. Elle a rencontré son éditeur, qui exerce en France, sur Facebook et a laissé un commentaire sur mon blog que je rédige depuis la Suisse. Les distances physiques demeurent, mais nous assistons bien là à un raccourcissement des mises en relation des hommes, dont Guy Millière dans son dernier livre [voir mon article "La septième dimension" de Guy Millière ] a souligné toutes les promesses et quels changements profonds il a initié pour l'humanité.
Cela dit, il est réconfortant de voir que des approches différentes, faites en des lieux différents, aboutissent à une même observation.
Véronique Anger ne se cache pas d'être libre-penseur. Il me serait difficile de dissimuler que je suis catholique. Véronique Anger n'est pas - c'est le moins qu'on puisse dire - un défenseur du capitalisme. Les lecteurs de ce blog savent qu'au contraire je suis, d'expérience, convaincu que le capitalisme est la solution [voir mon article "Revenir au capitalisme pour éviter les crises" de Pascal Salin ]. Véronique Anger distingue les bonnes des mauvaises interventions de l'Etat. Je suis hostile à toutes interventions de l'Etat, qui sont de toute façon arbitraires. Les exemples données par l'auteur sur la voiture électrique ou sur le financement de certaines énergies vertes ne peuvent que me confirmer dans ce point de vue.
Quoiqu'il en soit, nous nous retrouvons sur un point fondamental, la liberté de penser autrement, la liberté de débattre.
Véronique Anger se félicite que le comportement des hommes ait changé à l'égard de leur environnement, mais elle distingue justement l'écologie de l'écolomania, celle des climat-alarmistes, que j'appelle, pour ma part, la "religion de l'écologie politique" :
"L'analyse sémantique du discours alarmiste sur le réchauffement climatique est forte instructive. Les "prêcheurs" ont très souvent recours au vocable religieux. Les plus virulents pourfendent les jouisseurs de la vie et les suppôts de la croissance économique. Certains, de plus en plus nombreux, vont jusqu'à prôner la décroissance et l'ascétisme et se disent prêts à imposer leur nouvelle "religion", par la force s'il le faut, aux "mécréants" qui refuseraient de rentrer dans le rang ou à ceux - individus comme Etats souverains - qui transgresseraient des règles officiellement acceptées par la majorité."
Claude Allègre et Vincent Courtillot, parce qu'ils refusent de se soumettre au "consensus" pseudo-scientifique du GIEC, viennent de faire, une nouvelle fois, l'expérience de cet extrémisme [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ].
Tous les totalitarismes utilisent la peur pour parvenir à leurs fins - ce qui est révélateur de la faiblesse de leurs principes, qui sont si peu évidents qu'il faut les imposer par la violence. Véronique Anger pose les questions qui tuent :
"Mais quel est l'intérêt de continuer à utiliser la panique si ce n'est pour bousculer les esprits, forcer les gens à réagir dans l'urgence ? Pourquoi les apôtres du réchauffement ne parviennent-ils pas à afficher une certaine sérénité ainsi qu'il sied à ceux qui revendiquent leur capacité à guider les peuples ? Pourquoi leur semble-t-il plus efficace d'organiser une "société de la peur" en annonçant la fin prochaine de l'humanité et en prétendant financer à coups de milliards des remèdes pires que les maux ?"
Poser ces questions c'est y répondre :
"La réponse est évidente. L'objectif est de faire en sorte que les citoyens effrayés pensent le moins possible par eux-mêmes et laissent les pleins pouvoirs à des leaders pseudo-éclairés".
Dans un domaine complexe comme le climat, sur lequel il y a davantage d'incertitudes que de certitudes, il est d'autant plus facile de se parer de son étiquette d'expert pour imposer ses vues aux ignorants.
Si je suis d'accord avec Véronique Anger pour dire que "culpabiliser en permanence les citoyens "déviants" est une stratégie machiavélique, mais payante" et qu'elle "permet de détourner l'attention de vrais problèmes: la faim endémique, l'accès à l'eau potable, les conflits larvés ou sanglants, l'éducation...", pour dire qu'il faut en priorité "sauver les humains qui vivent sur la Terre en ce moment" plutôt que de "vouloir sauver la planète et les générations futures à n'importe quel prix", l'internaute ne sera pas surpris que je diverge d'elle sur les solutions, pour les raisons évoquées plus haut. Mais on peut en débattre...
Francis Richard
Véronique Anger a un blog ici.
Son livre peut être lu on line ici.
Véronique Anger présente elle-même son livre sur You Tube :
Nous en sommes au
630e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye