c'était une journée presque ordinaire. Il faisait beau et presque trop chaud sous le soleil.
Déjeuner avec Cassiopée; un sandwich roulé en boule et une heure de bavardage pendant sa pause. Et la langueur, l'appel du week-end ralentissait nos mots.
Aller chercher un chéquier puis arrêt chez Virgin pour acheter ce fameux bouquin sur les loups et les femmes sauvages. J'avais du temps et il faisait beau. C'est drôle d'avoir brusquement du temps quand on en a eu si peu pendant longtemps. Une impression étrange d'être une touriste dans sa ville.
J'arrivais au Virgin et ce fut le vertige, intense et excitant. Sensation d'être un enfant dans un magasin de jouet. Je passais des heures à lire les quatrième de couv' des livres, hésitant, farfouillant, et me rendant compte que j'en avais déjà beaucoup lu. Les auteurs défilaient comme une longue liste sans fin : Paassilina, Jorn riel,t. Capote, Exbarria, K.Dick… Autant d'auteurs qui avaient marqué de leur empreinte ma toute petite existence.
Je cherchais une biographie de Simone de Beauvoir en poche, ne la trouvais pas, pris autre chose à la place. Un romancier espagnol que je ne connais pas sur l'histoire d'un extra-terrestre perdu à Barcelone. Tout un programme. Et toujours cette soif de lectures, de découvertes et écrire, encore et encore.
Je pensais à mes petites histoires qui sortiront le mois prochain tandis que j'observais tous ces autres “moi”, hésitants eux aussi dans les rayons.
J'avais déjà une pile de livres conséquentes sous le bras, quand je passais en bout de gondole et tombais nez à nez sur ce tout petit roman ” petit éloge de la rupture” de Brina Svit. Une vraie promesse ce titre !!
Je ressortais du magasin, avec ma pile sous le bras, me disant que les journées bien ordinaires ont ce petit quelque chose de plus, simple et doux. Et j'étais heureuse.