J’ai trop aimé la vie pour me perdre aujourd’hui,
J’ai marché nonchalant comme un passant s’en lasse,
Sans poser de questions ni rire d’insolence,
Et tous bien cintrés dans des habits tout neufs
Alpaguaient, piochant alors au tout venant,
Voitures et jeunesse du quartier simplement,
Car ils habitent là : c’est la leur maison ;
Ils ont une famille, une mère inquiète,
Un père qui travaille et qu’on voit peu souvent
Traiter la populace en simples ruminants !
Et trop d’opacité dans ce groupe informel,
De qui prenaient les ordres par radio simplement,
Et à presque midi les rires des enfants,
Se collaient à leurs mères tout en les regardant ;
L’attrait de l’uniforme ne sera pour ceux-ci
Que dans des corps d’attrait à la coupe bien faite,
Auréolée de gloire des guerres humanitaires,
Ou bien en souterrain pour cette grande guerre
On est loin du contrôle et des petites gens,
Revenant de l’école en ce midi sonnant,
La sirène hurlante des pompiers dans la ville,
Nous rappelaient à tous de dangers ostensibles !
La faune de la nuit, sauvage et aguerrie,
Dormait paisiblement, leurs œuvres accomplies,
Sans peur des contrôles qui passent le matin,
Et attendant la nuit pour de menus larcins.