Magazine Culture

Demon : Le Yasha de la mer [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]

Publié le 09 avril 2010 par Diana
Demon : Le Yasha de la mer [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]Premier film de Yasuo Furuhata, Demon / Yasha (1985) déjoue le film de yakuza classique pour s’inscrire dans un drame peu conventionnel avec dans le rôle titre Ken Takakura (Le détroit de la faim, 1964).
Dans un petit village de pêcheurs, Shûji, un ancien yakuza tente de se ranger dans une vie paisible et honnête. Marié, père de famille et respecté par ces paires, sa vie se voit chambouler à l’arrivée de Yajima, un petit truand qui sème derrière lui le désarroi…
Dans Demon, Yasuo Furuhata, se penche dans un premier temps dans une description de la vie de pêcheurs. En posant sa caméra dans ce village, il dépeint l’activité de ces Demon : Le Yasha de la mer [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]travailleurs dans un quotidien rude où les plaisirs se font rares. On découvre une vie complètement dédiée au travail où les hommes se tuent à la tâche pendant que les femmes s’attèlent à la préparation des poissons. C’est avec minutie que le cinéaste pose son cadre dans une première partie nécessaire pour pouvoir encore mieux appuyer le sens de son récit.
Demon : Le Yasha de la mer [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]Là où se film se veut captivant est que Demon parvient à se détacher du simple film de yakuza et d’un certain stéréotype qui colle au genre. L’intérêt du film de Yasuo Furuhata est qu’il délocalise une intrigue mafieuse le plus souvent situé dans les villes pour la placer dans un village retiré de tout. Surtout, il s’intéresse à dépeindre et à témoigner du virus qui contaminent une terre vierge. Il y décrit ainsi non sans une certaine intelligence la contagion par les vices venus de la ville : jeu pour de l’argent, drogue…
Bien que certaines scènes répondent aux cahiers des charges de l’égide des studios (ici les contraintes de la Toei), Demon est emprunt de grandes qualités : le regard singulier d’un cinéaste, des interprétations à la hauteur, une histoire prenante servit par un bon scénario. Bref, un film qui vaut le détour (et pas qu’un seul).
Diana & I.D.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Diana 569 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine