Synopsis :
Meryl et Paul Morgan semble être un couple parfait qui réussit sa vie dans le beau Manhattan. Seul ombre au tableau, leur mariage se dissout irrémédiablement. Cependant, l'agitation de leur vie new-yorkaise n'est rien en comparaison de ce qu'il va leur arriver. Un soir, ils sont les témoins d'un meurtre et de ce fait, la cible d'un tueur à gage. Très vite placés sous la protection du FBI, les Morgan sont contraints de quitter New York et d'aller s'exiler dans un centre de protection en plein coeur du Wyoming. Afin que rien ne leur arrivent, ils se retrouvent sous surveillance, 24 heures sur 24... pourtant ce sera peut-être pour eux l'occasion de raviver la passion.
Critique :
Parfois il suffit d’un déclencheur pour vous motiver à regarder un film. Dans certains cas, cela s’avèrera judicieux, dans d’autres beaucoup moins. C’est ce second cas de figure qui m’est arrivé quand, bien mal avisé, je décidai de regarder « Où sont passés les Morgan ». Et oui, je trouvais l’affiche jolie… Je n’avais pas trop suivi sa sortie en salle aussi je ne savais pas du tout de quoi il retournait.
C’est donc sans lire de critiques, ni le synopsis, et sans avoir vu la bande-annonce que je me suis lancé dans ce périple, car il faut bien parler de périple pour pouvoir tenir jusqu’au bout de ce gros navet. A coté, Lucky Luke de James Huth est vrai un chef d’œuvre (j’en parle puisque je l’ai regardé tout récemment, ma critique sera d’ailleurs bientôt en ligne).
Où sont passés les Morgan est une comédie un peu différente des autres. En effet, puisque le genre semble avoir été consommé jusqu’à l’os, il faut bien tenter de se renouveler un minimum. Aussi, pour pimenter cette relation amoureuse en reconstruction, une sous-intrigue faisant vaguement basculement le film dan le thriller est mise en place.
Hugh Grant et Sarah Jessica Parker vont donc être les témoins d’un meurtre, les faisant devenir des témoins en dangers. Pour les protéger, la police va les expédier dans un endroit caché de tous, un bled Texas’style bien Américain, celui où tout le monde vote républicain, porte un chapeau et danse à la fête country.
De fait, c’est un peu « prout prout ma chère » à « Péquenaud City ». Nos deux stéréotypes urbains vont côtoyer les gentils ploucs de la campagne pour des rencontres aussi lourdingues que prévisibles. Le film, ne cherchant jamais à nuancer son propos, devient très rapidement indigeste tant et si bien que les quelques tentatives pour nous faire rire tombent à l’eau tant l’on reste consternés par tant de bêtise réunie sur une même pellicule. Hugh Grant à qui l’on doit quand même les meilleurs fou-rires anglais n’est plus que l’ombre de lui-même et tombe dans un conformisme désolant.
Ne s’épargnant aucun cliché, Où sont passés les Morgan s’apparente à un véritable désastre, ni drôle, ni percutant, ni intense. Une coquille absolument vide au sein de laquelle les acteurs ne semblent guère plus convaincus que nous. Lorsque l’on se remémore Le Come Back sorti il n’y a pas si longtemps, on croise très fort nos doigts pour que Hugh Grant reviennent du coté lumineux de la force et nous fasse, encore une fois, franchement marrer !