Trey Spruance, leader du groupe Secret Chiefs Three !
Le groupe se produisait à Rennes un jour de septembre de l'an de Grâce 2008. Apparement dans le secret séjour du coeur du "chef secret" un événement aussi a eut lieu ...
(comme tous les textes de ce blog ... ceci sera achevé-non-achevé ! en progession, constante )
SC3 EN CONCERT LE 25/05/2010 à Saint Nazaire
http://www.facebook.com/?ref=home#!/secretchiefs3?ref=ts
Une suite à notre texte sur la musique et l'idolatrie de la modernité !! Pourquoi ? Parce que la musique de ce groupe suit un processus d'évolution spirituel qui correspond exactement à ce à quoi nous nous référions dans ce texte !
Les expériences musicales de son groupe Trey Spruance les plaçait depuis quelques années déjà, sous le signe des études ésotériques et métaphysiques de noms comme Guénon, Schuon et quelques autres, leurs grands devanciers bien sur, maîtres du soufisme ou de l'advaita vedanta, mais surtout sous le "patronnage" d'Henry Corbin. Une gnose spiritualiste un brin intellectualiste mais non dénuée de coeur.
Comme tout humain, dont l'intelligence ne se limite pas a la dialectique discursive, qui lit des livres, T. Spruance dut certainement noter les références citées dans ces lectures puis chercher, avidemment sans doute, à se "rapprocher" de ces autres auteurs, de ces autres maîtres, desquels on attend avec fébrilité quelques nouvelles découvertes, du moins de quoi approfondir les précédentes, voire illuminer un peu ce petit coeur trop sec de moderne trop moderne !
Sa musique en tout cas laisse présager de ce cheminement, à peu de chose près ! Il serait aisé de dire qu'elle emprunte à l'orient arabe, à l'Inde pour mêler ces emprunts à un rock un peu "rétro" (surf - psyché - garage) mais sous tension permanente lui-même entre électro et "hard" ! Ce serait plus facile si les musiciens qui entourent Trey Spruance ne maîtrisaient à la perfection leurs "exotiques" instruments !
Aussi se trouve-t-on dès lors face à une musique certes "moderne" mais qui devient très vite, à la manière de la musique des derviches (même si la comparaison semble facile et rebattue), un sorte de miroir hypnotique dont le centre figurerait un vortex métaphysique (très réellement tant cette musique semble faite pour dépasser littéralement la matière même qui la compose) établissant un contact furtif avec les "influences spirituelles" de "mondes anciens", influences que les traditionnalistes aiment à dire "inaccessibles aux modernes", voir "épuisées pour notre cycle". Or, ces jeunes gens électriques, tant par leurs évocations que par leurs "méditations en actes", leurs prières électro-électriques font advenir les énergies spirituelles au coeur de leur modernité !
Et puis, et puis ... ? Et puis le bonhomme, comme nous le fimes, découvrit le travail et la vie, la vie surtout, d'un autre moderne qui fit éclater au coeur de sa vie toute étriquée de ce vide angoissant, la lumière sans déclin de la Vérité incarnée ! Ce trou métaphysique que la moderne occidentalité a creusé a force de refuser cette douloureuse et pourtant si joyeuse nouvelle : la Vérité est une Personne, une Personne divino-humaine tout environnée de la lumière au-dessus de la lumière que cette personne EST aussi ! Le monde est un buisson ardent, le feu immatériel qui y brûle sans le consumer vulgairement, ce feu est énergie, dynamique ... et qu'est-ce que la musique sinon de l'énergie, des dynamiques, les vibrations harmoniques de nos vieux instruments acoustiques : énergie ! L'electricité de nos instruments modernes : énergie !
Le feu de nos corps, le feu de nos coeurs, l'électricité de nos cerveaux, de nos neurones ... infusons toutes nos énergies, toutes les prières muettes de nos corps infusons les dans des hymnes vibrantes; hymnes acoustiques-électro-électriques. Fusons, infusons, le silence dans nos coeurs, nos prières sur-vribrantes d'énergies; assourdissantes pour imposer le silence au monde !
Il y a une route pour les musiciens post-modernes, il y a, pour eux, une Vérité, il y a pour eux, en dehors de la simple vulgarité populacière ou brutale, en dehors de l'intellectualité sèche ou pseudo-archaïque, stérile ou moutonnière ... il y a une vie, une Personne, le silence vibrant d'énergie et de lumière, au coeur même de nos notes électriques ! Comme nous le fimes, Trey Spruance, à travers l'énergie électrique qui passe de notre cerveau à nos instruments à cherché à combler les vides contemporains, il a cherché la vérité, il l'a cherché métaphysiquement, il l'a cherché religieusement, de toute sa force animique, de tous ses espoirs, de toute son intelligence, avec les fibres électrifiées de son corps tendu dans l'ek-stase ultrasonore ... et au bout du bout de ces énergies du désespoir, au terme de la tension intellectuelle un visage adombré d'une lumière incréée ... la Vérité, la Vérité incarné, le visage qui comble les apories du monde, de la quête dans le monde...