Test : Lead and Gold: Gangs of the Wild West

Publié le 09 avril 2010 par Guls

Force est de constater que les amateurs de jeux de tir mulitjoueur ne sont pas en manque en ce moment. Battlefield: Bad Company 2 et Call of Duty: Modern Warfare 2, pour ne citer qu’eux deux, se sont vendus comme des petits pains et rassemblent un nombre de joueurs impressionnant sur leurs serveurs. Que possède dès lors Lead and Gold: Gangs of The Wild West pour se démarquer de ces ténors du genre et s’imposer sur la scène du jeu de tir ? Revue des arguments du TPS (Third-Person Shooter) « spaghetti » avec Zone Jeu.
Un petit air de Team Fortress 2…
Une fois lancé, Lead and Gold rappelle furieusement Team Fortress 2 dans la mesure où il use de mécaniques relativement similaires en terme de gameplay. Comme souvent dans ce type de jeu, vous allez ainsi pouvoir choisir une classe parmi les quatre disponibles : le Blaster, le Deputy, le Gunslinger et le Trapper. Chacun se pare bien entendu de ses spécificités et assure une expérience jeu différente. Pour expliquer brièvement leurs différences, celles-ci jouent principalement sur les armes associées à chaque profession et plus précisément sur leur portée de tir. Le Trapper dispose ainsi d’un fusil à lunette, efficace à très longue distance mais se trouve en contrepartie très vulnérable à courte et moyenne distance. A l’inverse, le Gunslinger n’est muni que d’un simple pistolet mais est quasiment imbattable dans un duel à courte portée. Les personnages disposent également de capacités spéciales, le Blaster pouvant par exemple lancer une redoutable dynamite tandis que le Trapper pose des pièges pour couvrir une étroite issue. On mentionnera finalement la présence de synergies : les joueurs alliés proches d’un Deputy bénéficieront ainsi d’un bonus de dégâts. Évidemment, tout cela pousse à la coopération qui demeure la base de Lead and Gold, comme tout jeu mulitjoueur en équipe qui se respecte.
La synchronisation et l’entraide sont également cruciales pour obtenir la victoire du fait des divers modes de jeu proposés. Sont en effet présents la traditionnelle capture de points de contrôle, la destruction ou protection d’objectifs spécifiques ainsi que la capture de drapeau (ici un sac rempli de pièces d’or). Rien de bien nouveau sous le soleil donc, même s’il faut reconnaître que ceux-ci ont largement fait leur preuve et assurent un amusement immédiat. Quoi qu’il en soit, le jeu en équipe est crucial puisque les personnes convoyant un sac d’or ou un baril de poudre sont, comme vous pouvez vous en douter, particulièrement vulnérables aux attaques adverses. A vous donc de soutenir vos coéquipiers et de vous concentrer sur les objectifs, plutôt que d’aller chercher à tuer des gens tout seul dans votre coin.
On notera également la présence dans Lead and Gold d’un drapeau qui sert de point de résurrection mobile pour chaque équipe. Ainsi, vous pouvez arriver directement sur le champ de bataille pour renforcer les rangs alliés dans les combats en cours une quinzaine de secondes après votre mort. Avantage qui peut être déterminant dans une partie et qui se veut la marque d’un rythme d’action soutenu. Le léger inconvénient de cette fonctionnalité est la présence de spawn kill, c’est-à-dire qu’il vous arrivera de mourir juste après être ressuscité et sans avoir eu le temps de faire quoi que ce soit. A vous de décider si vous préférez ne pas prendre de risque et revenir à la vie tranquillement dans votre base plutôt que de potentiellement prendre une dynamite en pleine figure à peine sorti d’entre les morts... Vos adversaires pourront également choisir pour vous puisque tuer le porteur du drapeau et marcher dessus renvoie le dit-drapeau à la base : autant dire que la personne en question devient rapidement une cible prioritaire.

… à la sauce Western
Lead and Gold: Gangs of the Wild West se distingue sans aucun conteste par son ambiance des plus réussies. Comme son nom l’indique, le titre prend place dans un univers de Far West que n’aurait pas renié Sergio Leone. Les bruitages et autres musiques font échos à ceux des divers films de western que vous avez pu visionner et affirment de manière éclatante l’attention portée à l’aspect extérieur du jeu. Les classes de personnage illustrent également cet esprit : pistolets à barillet, fusils à double canon sciés et dynamites sont leurs principaux atouts pour les affrontements à venir. On notera au passage les agréables apparences des protagonistes : le Deputy est un gentleman noir distingué tandis que le Blaster semble plus primitif sous son accoutrement de mineur barbu. Seul personnage féminin de la bande, le(a) Trapper a un petit air de Dady Crockett version sans testostérone (ou du moins, l’idée que je m’en fais) ; le Gunslinger, quant à lui, est l’archétype du brigand amateur de braquage de banque.
Bien évidemment, les cartes dans lesquelles vous aller évoluer reflètent également ce parti pris. Préparez-vous à vous engouffrer pour votre plus grand plaisir dans les profondeurs d’une mine d’or ou à faire parler la poudre dans un saloon très bien reconstitué. On retrouvera également une vaste plantation de coton idéale pour se camoufler et tendre moult embuscades ou le traditionnel fort paré de hauts murs d’enceinte en bois. Les cartes sont d’une taille moyenne plutôt bien pensée : s’il est toujours possible de trouver de nombreuses voies d’approche et de contourner les adversaires, il est également difficile de s’y perdre véritablement et ne demandent qu’un faible temps pour être appréhendées. Le jeu affiche par ailleurs des graphismes de grande qualité qui ne font que contribuer à renforcer l’ambiance. Seul reproche à formuler sur ce sujet, le jeu apparaît très gourmand en termes de ressources. Toutefois, il me faut signaler que le présent test a été réalisé sur la bêta du jeu, espérons que le passage en version finale ou un prochain patch permettra de rendre le jeu accessible à un plus large parc de machines.

Il était une fois dans l’Ouest
L’ambiance parfaitement maîtrisée permet incontestablement à Lead and Gold: Gangs of the Wild West de se distinguer des autres titres du genre. Il serait injuste pour autant de ne pas reconnaître que les fondations et le gameplay du jeu sont solides et des plus réussis également. La seule inquiétude réside dans l’accueil de la communauté envers ce titre dès lors qu’un jeu multijoueur avec des serveurs vides ne présente guère d’intérêt… Il faut espérer que les développeurs de Fatshark penseront également à proposer suffisamment de nouveau contenu pour renouveler les parties et lui assurer une certaine longévité. Quoi qu’il en soit, à 15€ sur PC (la version PSN arrivera le 22 avril et la XBLA un peu plus tard), il serait difficile et injuste de ne pas recommander chaudement Lead and Gold à tous les amateurs de jeux de tir multijoueurs.