Je suis resté sans voix devant la crétinerie politico-médiatique autour de LA rumeur. Sans voix également devant cette nouvelle presse féminine ridicule qui n’est là que pour prendre les lectrices pour des connes, j’y reviendrai.
Sans voix et sans envie. Sans rien de passionnant à commenter, raconter ou décrypter.
Dans ces moments là, je me plonge dans la lecture. Et j’y trouve parfois des belles choses.
Comme dans ce beau livre d’Eliette Abecassis, « Sépharade », paru chez Albin Michel.
« Nous sommes tous des identités multiples ». C’est la première phrase du livre. L’auteur y raconte son judaïsme à travers l’histoire d’Esther Vital. Un judaïsme religieux, mais aussi et surtout culturel. Nous sommes aussi descendants d’une histoire, explique-t-elle.
Un livre qui a raisonné de manière intéressante dans ma tête par rapport à un évènement personnel à venir. Mais plus largement, outre le judaïsme, ce livre interroge l’individu et la façon dont il se construit et il se façonne. Comment il assemble les pierres de ses identités pour construire sa personnalité. Passionnant. A lire.
Autre sujet, autre livre. Politique cette fois. « Les enfants de Mitterrand », de Maud Guillaumin, chez Denoël. L’auteur, journaliste à Revu et Corrigé sur France 5, y retrace l’itinéraire de Georges-Marc Benamou et plus largement de toute la génération Mitterrand. Celle des années 80. Quelles aspirations ? Quelle dérive ? Pourquoi certains ont-ils fini chez Sarkozy. C’est documenté, argumenté, sans complaisance et tendre à la fois. En tout cas, pour ceux qui s’intéressent à la politique, au journalisme, ou encore à la gauche, ce livre est à lire. Pour l’enquête journalistique, mais aussi pour le tableau impressionniste qu’il dresse d’une époque.
J’espère prochainement pouvoir inviter l’auteur à en parler ici.
Image cette fois. Au cinéma. Vu les « Invités de Mon Père » de Anne Le Ny avec, entre autres, Karin Viard, Michel Aumont et Fabrice Luchini. Aumont y contracte un mariage blanc avec une sans-papier. Cela met le souk dans sa famille. Différents thèmes traversent le film : l’âge adulte, la famille, les sans-papier, l’engagement. C’est fin, et comique à la fois, jamais lourd. Un bon moment de cinéma sans prétention.
A bientôt.