Magazine Culture
Commençons par "éloigner les motifs de fâcheries"... Oui, ce CD posthume est, par essence, discutable. En effet, la maison de disque "exploite honteusement" le travail d'un défunt (qui n'est même plus là pour la ramener en plus !). Jimi Hendrix, vivant, n'aurait effectivement jamais autorisé telle quelle cette sortie puisque que composée de versions de travail. De plus, impardonnable, on fait passer son contenu déjà entendu pour de "l'inédit", en donnant des titres différents aux différentes versions d'une même chanson, histoire de bien embrouiller l'amateur !Que les choses soient claires: cette nouvelle collection (vendue aux US avec 2 instrumentaux bonus, soit 14 titres au lieu de 12) s'adresse aux connaisseurs es-Hendrix (les autres peuvent dés à présent cesser leur lecture et retourner à leur "nouvelle Star-Ac"... Et pis dors) qui prendront leur pied à découvrir non pas des titres inédits, seul le morceau éponyme peut y prétendre intégralement, mais des versions inédites, nuance de taille, avec un son parfait ce qui participe à cette impression de "fraicheur": merci Eddie Kramer (producteur historique d'Hendrix et de ce projet). Maintenant que tout le monde est d'accord, si on s'intéressait à ce qui théoriquement prime sur un album: la musique. Qui dit versions de travail, démos, ou encore jams (dans ce cas précis) ne signifie pas automatiquement "rebus". Ce qui, entre autres, singularise la géniale musique d'Hendrix, c'est que ses "brouillons" sont dignes d'intérêt voir indispensables (même instrumentaux: voir les CD Dagger Records disponibles uniquement sur le site de la famille Hendrix).