[Test] GOD OF WAR III, L’aventure de Kratos prend fin. (par Kendal)

Ca y est enfin, le test de God Of War III…  Après de nombreuses années à suivre notre héros de l’antiquité grecque nous avons enfin la possibilité d’affronter les dieux restant dans un ultime combat pour savoir qui du fantôme de Sparte ou des divinités mérite sa place sur l’Olympe. Ce sont donc les studios Sony de Santa Monica qui nous présentent le troisième et dernier opus de la série God of War qui a fait son apparition sur PS2 pour finalement s’achever sur la dernière née des nextgen, la PS3. On s’attend donc à ce que notre héros, qui au début était un gros bébé bien musclé, ait pris du poil de la bête et revienne en force pour nous faire titiller nos manettes.

Le premier pari des studios a donc été de pousser au plus haut les graphismes du jeu. A partir de ce point tout commence ! Quoi de mieux pour notre Kratos que d’affronter directement l’ennemi le plus imposant du jeu? On se lance donc à l’attaque d’une nouvelle partie en espérant que nos attentes soient comblées. Tout commence sur les chapeaux de roues. A coups d’épées et d’un héros sur-vitaminé en vie et énergie magique on se lance ‘’In medias res’’ à la conquête du très imposant Poséidon. Mais qu’y-t-il à redire? On ne sait quoi acclamer tellement le jeu nous impressionne, que ce soient les textures qui sont absolument magnifiques et extrêmement réalistes, le rendu des fluides qui rend notre Poséidon tout mouillé (comme ça si vous ne savez pas que Poséidon est le Dieu des océans vous êtes maintenant au courant). Vient également nous éblouir la qualité de Gaïa qui doit mesurer une bonne cinquantaine de mètres de plus que Kratos et sur laquelle vous vous promenez en affrontant quelques ennemis tout au début du jeu. A l’écran le rendu de Gaïa ne souffre d’aucun défaut alors que sa taille et par conséquent les ressources qu’elle devrait demander à la console semblent immenses.

Un point très important de God of War III: point de cinématique! Tout est en temps réel si ce n’est les quelques flashback qui vous ramèneront dans le passé de Kratos et vous aideront à mieux comprendre l’histoire. A part ça, tout se vit à cent kilomètres à l’heure ! Pas de ralentissement à l’horizon, on a un jeu extrême, fluide, et qui réussit le pari graphique qu’il s’était lancé, …la première heure de jeu! Car si on a tout de suite à faire au plus beau monstre du jeu, sûrement aussi au plus travaillé, le reste de l’aventure a, de mon point de vue, un goût qui me reste un peu en travers de la gorge. Moi qui m’attendait à plus de Titans tout aussi impressionnants que l’est Gaïa, je me retrouve à faire durant une très grande partie du jeu des aller et retours entre le pays des Cimmériens et la montagne de l’Olympe. Certes les textures sont très belles et toujours très bien appliquées sur les objets, mais elles perdent de leur précision que l’on pouvait apercevoir sur le corps granuleux de la mère de la Terre. On peut également parler du héros, Kratos, qui est sûrement le personnage le plus beau non seulement du jeu mais plus globalement de tous les personnages qui m’ont été donné d’incarner sur PS3 jusqu’à présent. Sa texture de peau est elle aussi proche de la perfection et cela toujours en temps rée l! Malheureusement seul lui est assez beau pour maintenir le jeu au top, le reste des monstres ou des ennemis, même si leur design est plutôt bien pensé et retrace bien les créatures imaginaires de la mythologie, sont à l’oeil moins intéressants que le fantôme de Sparte. Bon point et mauvais point donc pour les graphismes!

Game Play. Pour moi qui jamais, si ce n’est quelques courtes minutes, n’avais joué à God of War sur PS2 auparavant je trouve cet élément du jeu tout à fait satisfaisant ! Même si on touche ici quelque chose de classique en matière de beat’m all, même si l’on me souffle à l’oreillette que cette façon de distribuer les commandes dans les autres jeux du même genre doit beaucoup à God of War, je trouve que tout est fait pour qu’on se détende, que l’on coupe quelques artères qui viennent faire gicler du sang sur notre Kratos et donne un très bel effet, ou encore que l’on se permette de se servir d’un Olympien comme bouclier et même qu’on lui arrache la tête d’un petit claquement de biceps… Bref! Tout est là et tout nous plaît ! Néanmoins il ne faudrait surtout pas passer à la trappe les superbes QTE qui viennent régir les attaques fatales, celles-ci ne sont pas particulièrement compliquées en mode Normal et viennent facilement nous mettre en émoi lors du petit Sex Game qui personnellement m’a bien plu. On peut également mettre dans le lot les quelques surprises que le jeu nous réserve, avec notamment des phases à la première personne très sanglantes puisqu’il ne s’agit que d’exploser littéralement la tête de quelque dieux. Rien de bien compliqué après avoir affronté le monde entier et gravis l’Olympe à dos de Titan.

Passons enfin du côté du contenu. Si les musiques (dispo ici gratuitement) ne m’ont pas marqué ce n’est pas tant parce qu’elles sont inintéressantes, mais simplement parce qu’elles ne m’ont pas plu. Chacun ses mauvais goûts me direz-vous et je pense qu’en ce point vous avez raison. L’ambiance sonore a été assez travaillée même si selon moi elle a à envier les grosses productions telles celles d’Activision avec entre autre Modern Warfare 2 qui a réussi à s’offrir un Hans Zimmer au meilleur de sa forme. Elles font donc bonne mesure sans jamais pour autant transcender l’aventure dans les hautes sphères des productions Hollywoodiennes.

Parlons également de la durée de vie du jeu, là non plus ce n’est pas un point qui vient faire honneur au titre de Sony. Les longues années de développement n’ont apparemment permis qu’une qualité, certes irréprochable même si je n’en suis pas convaincu, au niveau des graphismes, du Game Design et du Game Play. Il vous suffira donc d’une petite dizaine d’heures, et les gros joueurs qui ont déjà tâté du héros me lanceront des pierres face à cette exagération, puis vous aurez également la possibilité de découvrir de nombreux bonus ainsi que des défis. Au programme plusieurs making off seront débloquables ainsi que des costumes pour Kratos et, malheureusement cela n’est disponible que pour ceux qui disposent des grosses éditions (collector et Pandora), du contenu exceptionnel vous offrant l’accès à encore plus de possibilité pour habiller votre Spartiate chouchou. Encore un petit élément qui vient me conforter dans l’idée d’un travail trop intense sur Poséïdon par rapport au reste du jeu : une majeure partie des making off lui est consacrée, montrant ainsi les impressionnantes étapes de sa création… C’est bien beau tout ça mais rappelons que ce personnage n’est présent que durant la première heure de jeu !

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En conclusion notre vieux Kratos arrive à la fin de son aventure et tout n’a pas été fait pour l’honorer comme il l’aurait mérité. « Là-bas, le Pyriphlégéton se jette, et le Cocyte issu des eaux du Styx« , comme dirait Homère, on a donc à faire à un va et vient entre les Enfers et le haut de l’Olympe ce qui n’est pas pour nous assurer de bien comprendre les raisons qui nous font voyager ci et là. Néanmoins il faut nous rassurer et se disant que même si certains éléments semblent quelque peu bâclés, le reste est tout à fait magnifique, euphémisme mis à part, et on se retrouve avec envie, voire passion, dans la peau cendrée de Kratos, fléau des dieux et pourfendeur de l’Olympe comme le qualifierait l’épithète homérique.

Ainsi mon courroux s’abat sur cette petite production made in Sony… Voici mes notes divines :

• Scénario : 7/10

• Graphismes : 9/10

• Game Play : 9/10

• Qualité du contenu : 7/10

• Note globale : 8/10

GOD OF WAR sur Oosgame

Source vidéo unboxing JV247.com