Mais comme il n’avait pas été élu pour les augmenter, les impôts…
Ne parlons pas de l’épisode crise. Les banques, le bouclier fiscal, et le moral des français en chute libre… N’en parlons pas…
Reprenons juste ce leitmotiv : « je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts ». Non au grand jamais. Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, je ne vous trahirai pas, etc, etc… Du grand Nicolas Sarkozy dans la parole.
Dernier épisode à Cholet. « Je rejette tout hausse d’impôts » qu’il dit. Nous sommes le 6 Janvier 2010. Une éternité…
Ce matin, sur RMC, Christophe Jakubyszyn (pas facile à écrire) parle de cet off provenant « d’un proche du président de la République », qui en fait est le président de la République lui-même… On n'est jamais aussi bien servi que par soit même parait il...
Et oui, finalement parce qu’on ne peut pas faire autrement et que la crise et que la dépense qu’on avait promis de réduire continue à gambader en jet privé ministériel ou en Air Force one présidentiel, les impôts augmenteront… C’est moche mais chut ne pas le dire trop bruyamment. Ca ne sera pas mis sur le nouveau top classe site Internet de l’Elysée (qu'on ne peut mettre en lien) : il ne faudrait pas que les français voient qu’en fait je me suis un peu foutu de leur gueule depuis 3 ans…
Ils nous y préparent, de toutes manières, le gouvernement à cette augmentation d’impôt. Qui n’en est pas une : le bon vocable est « suppression de niches fiscales ». Niche fiscale, quel joli mot…
486 niches fiscales recensées, presque 73 milliards d’exonérations. Et dixit l’excellent blog « les mots ont un sens », presque 300 millions d’exonération pour les 1000 contribuables les plus malins…
Et 7000 foyers déclarant près de 100 k€ annuels ont pu échapper à l’impôt sur le revenu grâce à ces niches fiscales là.
Nous pourrions nous dire que ce ne serait que justice, une réforme de ces niches fiscales qui profite aux riches malins. Ben oui, sans parler de l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les bénéficiaires de prix littéraire (!!!), les niches fiscales sur les plus values de la vente de son cheval de course, par exemple, ce n’est pas pour les plus modestes…
Mais voilà patatras. Avons-nous oublié le bouclier fiscal ? « un bouclier qui laisse passer des flèches n’est pas un bouclier » clame à qui veut l’entendre le Président. Donc qui paiera la suppression des niches fiscales, ou l’augmentation des impôts, ou les deux ? La classe moyenne bien sur…
Parmi les niches fiscales, il y a le quotient familial. Il y a les dégrèvements d’impôts sur les déplacements pour aller à son boulot. Il y a l’abattement de 10% sur le montant des pensions et retraite. Il y a la prime pour l’emploi…
Quelque chose me dit qu’encore une fois, ceux sont ceux du milieu qui vont trinquer. En silence.
A moins que…