Il n'y a pas de doute : la crise crée des ravages en terme d'emploi et dope l'imagination des escrocs.
Dernière escroquerie en date : Air Parcel Express (à ne pas confondre avec la société éponyme tout à fait honorable qui est située en Floride). Le principe de l'escroquerie est assez simple : la société crée des pages sur des sites de recrutement et les référence dans les moteurs de recherche. Ces pages, très longues en terme de contenu, décrit parfaitement les "fonctions" recherchées. Plus simplement, le demandeur d'emploi doit jouer un rôle d'intermédiaire dans la réception et l'expédition de colis. Ces offres sont généralement écrites en anglais, mais certains textes en français ou en néerlandais circulent sur le net.
Dès que vous acceptez ce rôle, vous devenez receleur. En effet, des escrocs achètent des objets en vogue (ordinateur, gsm, consoles de jeux, appareils photo...) et les paient avec des cartes de crédit volées. L'adresse indiquée pour la réception est celle du "nouvel employé" qui devient un mule, selon le terme également employé pour les passeurs de drogue.
Dès que la mule reçoit le colis, elle a pour consigne de la transférer à une nouvelle adresse accessible à l'organisation criminelle qui n'a plus alors qu'à revendre le produit volé...
Les mules qui, dans la plupart des cas, ne savent pas pour qui elles travaillent et n’ont aucune idée de l’illégalité des transferts risquent pourtant gros aux yeux de la loi. Ces derniers sont d'ailleurs doublement lésés, car la contrepartie financière qui leur est proposée est très rarement payée.
A quoi être attentif ?
- Les textes présentent une orthographe et une syntaxe approximatives
- La longueur des pages d'emploi est très longue en regard des habitudes
- Le pays d'origine de "l'employeur" est connu pour ses fraudes. La Lettonie, par exemple
- La présence de certains termes récurrents comme "livraison résidentielle" ou "intermédiaire"
- Des conditions de paiement très floues (paiement après un mois complet de réexpédition)