Les instances étatiques, engluées dans la crise économique dont ils aimeraient sortir, cherchent à revaloriser tout ce qui fait les particularités (je n’ai pas dit les exceptions…), les forces et les faiblesses de la marque France.
Le pays des grèves, de l’étatisme envahissant, des fonctionnaires grincheux en surnuméraires, des règles et des lois inutiles, des impôts et des taxes tous azimuts, de la paresse, des paysages variés, de la mode, du luxe, de la grande cuisine et des petits plats, de l’amour, de la natalité triomphante, de l’innovation, de l’arrogance, de la déprime… n’est pas à proprement parlé dans une situation catastrophique. Certes, les produits français se vendent mal, mais bon an mal an, la marque France rayonne dans le monde, sauf dans l’hexagone où ce sont les Français qui ne croient pas en elle !
C’est ce qui ressort du baromètre Viavoice/W & Cie qui tente de saisir ce qui cloche au pays de cloche merle.
Le pessimisme du peuple français est tenace : 64% des personnes interrogées pensent que le pays est moins performant dans une mondialisation qui les hérisse. S’ils admettent que la France possède des atouts (qualité des infrastructures, modèle social, qualité de vie), ils nombreux à être convaincus que le pays a peu de résistance face à la crise, que l’enseignement est médiocre, que la capacité d’innovation est faible et que le rayonnement culturel pèse peu.
La morgue française qui horripile les étrangers s’efface de plus en plus, prise en étau entre des Etats-Unis toujours leaders et des pays asiatiques, Chine en tête, en passe de dominer le monde. Il est vrai que la France, dans une Europe qui ne parvient toujours pas à dégager une ligne politique claire, ne pourra pas lutter contre ces mastodontes. Reste que si les Français ne jettent pas leurs antidépresseurs à la poubelle, s’ils ne cessent pas de se regarder le nombril en pleurant sur leurs gloires perdues, s’ils ne se décident pas de travailler mieux pour gagner plus en considération, et s’ils s'entêtent à suivre les débats stériles de politiciens moisis, la marque France trouvera un écho de plus en plus faible à l’extérieur des frontières.
Alors, peuple français, aime-toi, le monde ne t’aimera que mieux…