On n'imite pas la signature de Dieu

Publié le 09 avril 2010 par Roman Bernard
Réponse fort pertinente de Maxime Zjelinski aux catholiques à babouches (CAB)* :
Belles âmes. On se demande parfois de quoi certains catholiques se soucient le plus : de plaire à Dieu ou de leur reflet dans le miroir ? Eh oui, même l'envie d'être bon chrétien peut cacher le plus vulgaire narcissisme. Mais beaucoup sont trop humbles pour l'admettre et pour comprendre ce qu'eux-mêmes répètent aux autres si volontiers : que l'homme pèche, que sa ruse est infinie, que son intelligence l'égare.
En attendant de ressembler tout à fait au Christ, le chrétien n'est qu'un homme. Il ne faudrait pas l'oublier. Il n'en finira jamais avec l'éternelle question : « Que dois-je faire ? ». Bien sûr, on peut se cacher derrière les saintes écritures et raconter à qui veut bien l'entendre que la réponse s'y trouve, mais au risque d'en décevoir quelques-uns, je rappellerai que la Bible n'est pas une recette de cuisine et que même les préceptes les mieux développés ne nous dispenseront jamais d'avoir à faire des choix qui, à bien y regarder, n'engagent que nous-mêmes. Libre à chacun de se convaincre qu'il a raison parce que tel verset le dit. Personnellement, j'y vois une forme de malhonnêteté. On n'imite pas la signature de Dieu, que ce soit pour persécuter ou se laisser persécuter.

* Expression que j'emprunte à l'excellent XP, d'Ilys