Le parfum de l'existence divine
Selon Chidyaq
Voici l’un des textes les plus saisissants qu’il m’est donné de savourer ces dernières semaines. Il est signé par l’une des plus belles plumes de la littérature arabe du XIXe siècle, le majestueux Fâris [Al] Chidyaq, critique impitoyable de la « bien-pensance » de son époque. Poète et auteur d’un roman insolite racontant les aventures de son héros Faryaq (contraction du nom de l’auteur), Chidyaq (1804-1887) vécut au Liban, en Europe puis auprès du sultan d’Istanbul, où il connut une gloire et une reconnaissance méritées. Né chrétien maronite, il se convertit à l’islam vers la fin de sa vie. Penseur éclairé et véritable artisan d’une Renaissance littéraire, son œuvre fut bien sûr oubliée, comme le fut celle de Boutrous Boustâni et autres Nassîf al Yazidji. Un autre type de littérature allait saturer le monde islamique, celle qui a son origine dans les misérables écrits de Hassane El Banna et autres Mawdudi. Mais cela n’empêchera pas, de temps en temps, le lecteur curieux de tomber sur un morceau de dessert miellé comme le suivant :
Je vous laisse deviner, vous, lectrice/eur assidu(e)s de ce blog, le nom du traducteur…
Naravas
PS/
hydromel : boisson faite d’eau et de miel
cédrat : fruit du cédratier, une espèce de citronnier.
boute-en-train : Personne qui sait amuser, qui a le don
d’animer un groupe, une assemblée.
sanie : mélange de pus et de sang.