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Icône acosmatique musicale

Publié le 08 avril 2010 par Tudry

Ce que j'écris là n'est pas une forme de remerciement pour le "cadeau musical" que nous ferait un musicien...

Ce n'est pas un cadeau, c'est un don, avec tout ce que comporte de significations ce mot là...

La musique c'est une offrande, offrande de matière à l'esprit, une fusion sans confusion de l'esprit et de la matière. Le précipité alchimique qui résulte de cette opération particulière sur l'esprit et la matière est, précisément, un bon résultat, objectivement, un bon et beau résultat ! En particulier parce qu'il révèle (offre si l'on veux) clairement et l'opération et la manière !

Toute création est aussi une stratégie, un stratagème (un piège au sens ancien de 'machina", puisqu'il appelle à capturer ce qui, en l'âme de chacun est l'opérateur, l'interface qui permet la réception et la création...). Or, une belle stratégie doit à la fois être secrète et laisser voir sa forme, précisément dans son efficacité ! 
Les nouvelles pièces de cet artiste que nous suivons depuis bien des années relèvent, sincèrement, de tout cela... et je n'y suis pour rien si cela saute aux yeux et aux oreilles ni si je le mets en mots...
 

"Ales//musique d'images" c'est pas des blagues ! J'ajouterais aussi que c'est tout autant une musique de "voyage", attention pas genre ethnico-worldesque.

Non, de vrai voyage, le seul voyage qui vaille, c'est-à-dire celui qui nous mène corps et âme dans l'invisible, qui fait que s'incarne l'invisible dans un corps et une âme... et, précisément, cette alchimie sonique tend de mieux en mieux à user de fréquences sonores qui pénètrent le corps (qui est la forme de l'âme), donc à informer, par le corps, l'âme.

Et, une musique authentique (je le remarque souvent) évoque des couleurs, des formes et des couleurs... (question de "fréquences" là aussi) !

Donc, pif, paf, immanquablement sa musique évoque, enchante et informe l'intime...

Il en ressort, de cette rencontre de la matière et de l'esprit, une sensation chaleureuse, mais un peu inquiète également ; car la rencontre est aussi le risque d'une coupure, d'une déchirure, d'un éloignement (d'où l'inquiétude).

On ressent, à mon sens, dans cette musique ce travail "plastique", travail vraiment très "matériel" dans le sens, justement, de cette quête inquiète de "quoi faire avec la matière", qu'en faire; et, au-delà : "quoi faire de cette matière que je suis"...

Profondeur irrisée de l'électricité,

rythmique mantrique de l'atome,

ténacité d'une forme d'énergie cosmique à la fois sombre,

moirée, irridescente, et invisiblement lumineuse,

une forme de lumière inconnue puissante

mais faible de sa puissance même,

ou plutôt tendre de sa toute-puissance même,

à la fois totalement bouclée et rebouclée

sur elle même mais, là encore paradoxalement,

s'élargissant en multivers

plus elle semble s'engager dans une voie d'auto-enfermement.

Une musique striée, à la fois complétement autiste

et entièrement expansive,

brillant d'une lumière à la fois pleine de douceur

et d'une amertume méchamment colérique,

dissolution brutale et repos bienfaisant...

quoique toujours perturbé par une angoisse ondulante...


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