Niveau casting, le génial (non le mot n’est pas trop fort) Fiennes, donc, l'infiniment moins génial mais ô combien plus musculeux Gerard Butler (qui sait, peut-être est-il capable d’être autre chose qu’un sous-Russell Crowe, et l'Ecossais a, comme son réalisateur, interprété Coriolan sur les planches - estampillé shakespearien aussi, du coup), Vanessa Redgrave, Jessica Chastain (à l’affiche du prochain Malick, donc à surveiller), Brian Cox, et James Nesbitt (Bloody Sunday), plus quelques honorables représentants balkaniques ou encore Lubna Azabal.
Côté crédits, outre John Logan, le scénariste de Gladiator et Aviator (prévoir donc un Coriolator), auquel on va gentiment passer l’affreux Sweeney Todd (disons que s'il échoue à extraire du chef-d'oeuvre initial une intrigue de haut vol, on ressortira son casier), on retrouve surtout Barry Ackroyd, le directeur photo de Ken Loach depuis Riff-Raff, également chef op’ de Démineurs (featuring Ralph, qui a visiblement apprécié), Green Zone et Vol 93… Et ça, ça promet du bon, du beau, du brut.
Présenté comme un "thriller politique", manifestement agrémenté de scènes de guerre qui devraient ravir ceux, comme moi, que l’apparition de Fiennes dans Démineurs a enthousiasmé, le film transpose donc l’action de la pièce dans le monde contemporain (en Serbie ? Je n’ai rien lu qui l’affirme définitivement, quand bien même Empire ose un raccourci audacieux entre lieu de tournage et cadre de l’action, mais peut-être à juste titre au vu du casting en -ic, bref j'en sais pas plus...). Pour se préparer, l'intrépide Ralph n’a pas hésité à se frotter aux sémillantes unités anti-terroristes serbes (là-dessus, je fais confiance aux Serbes, ça devrait être crédible niveau bouch... combat). Après avoir autrefois interprété le rôle-titre au théâtre, le très shakespearien Fiennes a, explique-t-il, éprouvé la nécessité d’en venir au cinéma pour tirer toute la sève de cette tragédie, et s’est longuement posé la question de l’époque dans laquelle il faudrait ancrer le film : fallait-il opter pour les toges ou transporter le tout au XIXème pour un film en costumes ? Niet, ça va sentir l’AK-47 fumant, et c’est plutôt réjouissant.
Bref, voici les premières photos du tournage, plus deux planches graphiques façon storyboard plutôt chiadé, avec en bonus le début de l’entretien entre l’acteur et James Lipton, dans le cadre de l’indémodable et toujours très cosy Inside the Actor's studio.
Cheers.
P.S. : oui, il y a "anus" dans le titre original. Voilà, c'est dit, donc plus à dire. Merci pour Bill.