L'art aussi s'intéresse au développement durable. Preuve en est avec COAL, la «coalition pour l’art et le développement durable», association créée en 2008 par des professionnels de l’art et du développement durable. Véritable plateforme d’échanges et de projets visant à créer un pont entre ces deux univers, COAL a eu la bonne idée de lancer cette année pour la première fois le Prix COAL Art & Environnement.
C'est le projet « Assolement » de Thierry Boutonnier qui a été désigné parmi dix finalistes par un jury de personnalités du monde de l’art contemporain, de
l’environnement et du développement durable. Son travail intervient dans le cadre du « contrat urbain de cohésion sociale » (CUCS) qui découle de quatre années de travaux de réhabilitation de l’Entrée Est du Grand Lyon. Thierry Boutonnier
propose, dans une approche écologique et impliquant les habitants de cette zone sensible, des actions concrètes comme un lieu écologique de concertation, la création d’une pépinière urbaine, d’un pigeonnier, de ruches et même d’une bergerie.
"C’est en cohabitant avec les espèces que je vis mon art. Je brasse la terre arable
durant le chantier du quartier Mermoz Nord avec les habitants de façon à semer des formes qui les relient à ce territoire sensible. Ma volonté est de créer un geste citoyen qui soigne son environnement et qui en récolte les fruits", explique le lauréat.
Le prix COAL a été créé et organisé par l’association COAL en partenariat avec le Centre National des Arts Plastiques. Il récompensera annuellement le projet d’un artiste contemporain sur le thème de l’environnement.