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Prozac et les ados agressifs

Publié le 08 avril 2010 par Raymondviger

Kereshmeh Taravosh-Lahn et ses collègues de l’Université du Texas ont fait destoxicomanie-drogue-4 injections de fluoxétine (mieux connu sous le nom de Prozac) à des hamsters, jeunes et moins jeunes. Aux uns, une faible dose (10 milligrammes par kilo) aux autres, une forte dose (20 milligrammes). Et à d’autres encore, même si ce ne sont « que » des hamsters, un placebo.

Ils ont ensuite introduit dans chaque cage un hamster plus petit et de même sexe. Dans de telles situations, en général, une bataille s’ensuit. Ici, les hamsters adultes avec la forte dose ont été moins nombreux que ceux qui ont reçu un placebo à déclencher une bataille. Chose à laquelle on s’attendait, puisque le Prozac est censé calmer les agités. La surprise est venue des hamsters adolescents qui, avec une faible dose, ont déclenché 40% plus de batailles que ceux qui avaient reçu un placebo.

En fait, ces résultats ne devraient pas surprendre les neurologues, eux qui nous préviennent depuis longtemps que le cerveau d’un adolescent n’est pas encore complètement formé, et que par conséquent, les médicaments qu’on destine à des adultes ne devraient pas être à tous les coups prescrits aux plus jeunes. Dans le cas du Prozac, spécule Taravosh-Lahn, il semble que des récepteurs différents du cerveau des jeunes soient activés, provoquant cette réaction inattendue, même à de faibles doses. « Nous sous-estimons les différences entre le cerveau juvénile et le cerveau adulte », rappelle-t-il.


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