Du rififi sur la blogosphere

Par Geybuss

Ce weekend Pascal a été bien mouvementé sur la Blogosphère littéraire.... Bref, les cloches ont bien sonné et rameuté tout le monde et bien des oeufs ont été cassés...

Si vous êtes blogueurs, vous êtes sans doute déjà au courant de l'affaire...

Si vous êtes juste de passage ou abonnés à ce blog, peut-être ceci ne vous intéressera pas forcément.

Quoiqu'il en soit, il est de mon devoir d'écrire ce billet et de relayer ainsi l'information.....

De quoi s'agit il.... D'une blogueuse, Cynthia, qui écrit par un billet qu'elle n'a pas aimé le livre "Papou", de l'auteur Jean Claude Deray, aux Editions Alphée. Vous pouvez visualiser ce billet ICI. Vous en conviendrez que nulle part Cynthia ne manque de respect envers l'auteur et qu'elle insiste bien sur le fait qu'il ne s'agit uniquement de son avis sur un livre d'un genre qui ne lui convient pas, mais qu'elle a reçu par un partenariat "aveugle". (où l'on accepte de recevoir un livre sans savoir duquel il s'agit contre chronique sur un blog.

Maintenant, petit rappel de la loi....

La liberté d'expression a été consacrée par une proclamation solennelle lors de la Révolution. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789affirme dans son article 11 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi."

Cette Déclaration a valeur constitutionnelle et le Conseil  constitutionnel a  reconnu que la liberté ainsi définie est "une liberté fondamentale d'autant plus précieuse que son exercice est une garantie essentielle des autres droits et libertés et de la souveraineté nationale, rappelant que ce droit a pour finalité principale celui pour chacun de recevoir une expression libre" (Conseil constitutionnel 10-11 octobre 1984).

Et enfin, un extrait de la réaction que Cynthia a reçu de l'auteur...

« Votre critique de Papoua est le juste reflet de vos limites que vous projetez avec une absence d'humour et de finesse d'esprit. Apprenez donc d'abord à vivre, puis à lire. Et enfin à écrire. Les chiens de la steppe mongole hurlent avec plus d'élégance que vous. Vous dîtes ce que vous pensez. mais pensez vous vraiment?

Vos mots sont bulle de savon qui vous donnent l'impression d'exister et qui crèvent au premier vent du large. J'accepte la critique quand elle est constructive mais pas les lallations et gazouillis de pétasses. Bien à vous, JCD »

"De l'avis unanime de mes amis journalistes qui ont parcouru vos " critiques ": une débile frustrée, qui ferait mieux de s'orienter vers le repassage ." Désolant, non ? Moi, j'ai été moins virulent: vous n'existez pas comme être humain et comme critique? Vous avez devant vous de beaux jours de famine.
Lisez donc la collection Harlequin, au dessus de vos moyens intellectuels mais qui devrait vous satisfaire."

Si vous souhaitez lire la totalité des échanges entre Cynthia, JC Deray et son éditeur qui s'excuse très gauchement, cliquez sur les liens suivants :  ICI et LA. Si vous avez un peu de temps devant vous, je vous invite à les lire... Cela vaut son pesant de caramels mous et s'est surtout affligeant de voir comment un homme peut tomber dans tant de vulgarité et de bêtise....

Qu'une blogueuse se fasse traiter de pétasse, se fasse ôter son humanité par un auteur n'est pas tolérable. Ne l'est pas non plus la réponse de l'éditeur qui explique et tente d'excuser les propos virulent de son poulain par la sensibilité de celui ci en tant qu'auteur.... Et depuis quand les auteurs auraient l'exclusivité de la sensibilité.... Enfin, si un auteur est trop sensible pour supporter la critique, qu'il continue à écrire si cela lui fait du bien, mais de grâce, qu'il le fasse pour son tiroir.

Résultat des courses : La blogosphère se sert les coudes et, outrée par le comportement de l'auteur, a décidé de boycotter l'auteur. Celui ci vient donc de perdre un paquet de lecteurs potentiels et de publicité éventuelle sur ces précédents ou futurs ouvrages. Bref, il a perdu une poule qui peut être aux oeufs d'or...

Certaines blogueuses proposent de boycotter aussi l'éditeur. Je serais plus nuancée, afin de ne pas pénaliser d'autres auteurs qui possèdent certainement talent et gentillesse, qui ne sont pour rien dans cette histoire et qui n'ont donc pas à en pâtir....

Je tiens à préciser que la réaction de JC Deray est très rare. La plupart du temps, nos contacts avec les auteurs sont très cordiaux et débouchent même sur de chaleureuses relations.... J'en veux pour exemple Nicolas Ancion (que j'avais pourtant sévèrement critiqué), Maud Lethielleux, Mary Dollinger, Thierry Cohen, Georges Flipo.... Liste non exhaustive bien sûr !