Film de Nicolas Cage (2002)
Avec James Franco, Brenda Blethyn, Mena Suvari, Harry Dean Stanton, Brenda Vaccaro, Scott Caan, Seymour Cassel, Nicolas Cage, Josie Davis.
Sonny revient tout juste de son service de l'armée. Il rend visite à sa mère, gérante d'une maison close, chez qui il était gigolo avant de partir. Souhaitant tirer un trait sur le passé, il n'arrive malheureusement pas à refuser les propositions qu'il reçoit d'une clientèle précédemment ravie de ses services... et il fait la rencontre de Carol, une prostituée qui travaille aussi pour sa mère...Challenge James Franco aujourd'hui, Sonny est le seul long-métrage de Nicolas Cage en tant que réalisateur. Sorti en limité en 2002 aux Etat-Unis comme en France dans le cadre de festivals (Deauville notamment), le film traite du milieu de la prostitution, un sujet pas évident à présenter sur grand écran. Sujet d'autant plus délicat que c'est la propre mère de Sonny qui tient la maison close. De retour de l'armée, il ne souhaitait pas retourner gigolo pour les riches bourgeoises de la région. Qui plus est pour le compte de sa mère. Brenda Blethyn a un rôle détestable (et une voix/accent qui n'arrange rien), comment une mère peut-elle souhaiter cette vie à son propre fils. James Franco joue parfaitement ce personnage totalement perdu, incapable de prendre une décision et de faire la coupure vis-à-vis de sa mère. Carol (Mena Suvari) est la bouée de sauvetage à laquelle Sonny tente de s'accrocher. Elle a la tête sur les épaules, sait qu'elle ne fera pas ce métier toute sa vie, qu'elle en a une à suivre... Sonny est donc un film assez intense, qui raconte une histoire qui ne ressemble à aucune autre et qui s'en sort plutôt bien malgré son sujet. La mise en scène possède quelques bonnes trouvailles visuelles, comme les doubles scènes premiers plans/derniers plans, où Nicolas Cage joue sur les gros plans et la profondeur de champ. . Joliment trouvé, dommage qu'il ne se soit arrêté à ce film. Malgré un cadre ensoleillé de la Nouvelle-Orléans, et des décors bien choisis (voitures, vêtements aussi), Sonny n'est pas un film joyeux, ni léger, l'interprétation et la mise en scène valent le détour, un film qui ne laisse pas indifférent. A suivre une courte interview de Nicolas Cage qui parle de ce projet reçu 15 ans auparavant, de la portée du sujet, et de ses interprètes. Et puis une bande-annonce. 4-4.5/6