2008, Italie : Gemma part avec son fils Piedro âgé de 16 ans à Sarajevo. Ce ne sont pas des vacances ordinaires, Gemma veut faire découvrir à son fils la ville où il est né et où son père est mort. Gojko, son ami poète Bosnien l’attend à l’aéroport. 24 plus tôt, Gojko lui avait présenté le grand amour de sa vie : Diego le photographe. En revenant dans cette ville, c’est son histoire qui lui revient en mémoire. Une histoire étalée sur plusieurs années, partagée entre Rome et Sarajevo. Un combat pour avoir un enfant, alors que Sarajevo deviendra une ville assiégée. Entre le présent où les stigmates de la guerre sont encore présents et ses souvenirs, Gemma va découvrir certaines vérités qui lui avaient été cachées…
Au départ, Gemma m’est apparue froide et j’ai eu du mal à comprendre son attitude quand elle apprend sa stérilité. L’auteure évoque que très rapidement cette phase : certes, Gemma fuit les bébés et ce bonheur qui lui est refusé. Mais, ça manque de sentiments… Car une femme qui ne peut pas donner la vie souffre dans sa chair, dans son âme et se remet en questions. Cet enfant qu’elle veut, est plus pour Diego que pour leur couple. Les sentiments de Diego sont occultés, que veut-il vraiment ? Que ressent-il ? Je n’ai pas l’impression d’y avoir trouvé des réponses.
Les descriptions de Sarajevo qui bascule dans la guerre sont justes. Une fois que Diego aura vu toute l’ampleur de cette catastrophe, il ne pourra plus vivre comme avant. Diego et Gemma se détachent, se cherchent mais c’est bien plus la guerre qui met entre eux une distance que cette quête d’avoir d’un enfant.
Les dernières parties de ce livre sont celles que je retiendrais, Gemma découvre non seulement la vérité mais aussi prend conscience de tout l’amour qu’elle porte en elle.
Je regrette les longueurs inutiles et la personnalité de Diego moins creusée que celle de Gemma .
Ce n’est pas un coup de cœur et je reste sur un avis mi-figue, mi-raisin.