En ce lundi 22 mars, nous avons le plaisir de nous réveiller dans un pays ensoleilé (Claude françois doit se retourner dans sa tombe), et majoritairement de gauche !
Au lendemain du second tour des élections régionales, Blogy Blogoo a décidé de vous parler de… cinéma ! Effectivement, nous aurions pu vous parler des fiestas organisées un peu partout en France, pour féter la victoire de George Frèche.
Mais non, la politique ne doit pas faire oublier le printemps du cinéma !
Nous avons fait le choix aujourd’hui, de vous parler de la dernière réalisation de Roman Polanski. Ces derniers temps, nous avions presque oublié que le réalisateur franco-polonais était l’un des plus grands réalisateurs de ces quarantes dernières années. 11 nomination aux Oscars pour Chinatown en 1974, 6 pour Tess en 1979… Récompensé à de nombreuses reprises à travers le monde, le talent du cinéaste ne devrait jamais être remis en doute.
Seulement voilà, depuis plusieurs mois, son actualité judiciaire eclipse totalement son travail cinématographique. Heureusement, The Gosth Writer (film qu’il a terminé en prison !) vient rectifier cette injustice.
A l’affiche, nous retrouvons Pierce Brosnan (agent double zéro) en ex-premier ministre anglais forcé à l’exil sur une île déserte. Accompagné de son « écrivain-nègre » joué par Ewan McGregor, qui n’en fini plus de tourner ces derniers temps avec pas moins de trois films encore en salles (I love you Philipp Morris, Les chèvres du Pentagone et The Ghost Writer).
Assis confortablement dans la salle obscure, les bruits de papiers de bonbons venant défier ma concentration imperturbable, je me retrouve happé par cette intrigue géopolitique extrêmement bien menée, tournée avec simplicité et d’un esthétisme rare.
L’histoire est celle d’un « nègre » devant terminer les mémoires d’un ancien homme d’Etat. Mais l’angoisse de la mort (accidentelle?) du précédant rédacteur, plane au-dessus de la tête de notre écrivain…
L’intrigue est accrocheuse et nous illumine littéralement durant deux heures. Les dialogues sont bien ciselés et interprétés correctement. Notons la fabuleuse scène de rencontre entre le « nègre » et le mystérieux Paul Emmett… Le huit clos oppressant de cette île, nous plonge délicieusement dans une ambiance angoissante.
Bien évidemment, le travail de Polanski derrière la caméra est splendide. Peut-être pouvons-nous reprocher au personnage joué par Ewan McGregor, d’avoir l’esprit de déduction aussi fin que l’humour de Benjamin Castaldi.
Le film n’en reste pas moins l’un des meilleurs du réalisateur. Profitez du printemps du cinéma et les places à 3,50€ pour vous faire votre propre opinion.
Et pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, Blogy Blogoo vous conseil fortement de visionner Le Pianiste (Oscar du meilleur film). Drame historique de Polanski sorti en 2004 avec Adrian Brody, pour l’une de ses plus belles prestations (oscar du meilleur acteur cette année là).
Vous pouvez désormais vaquer à vos occupations ou tout simplement profiter de ce lundi au soleil !
Votre dévoué serviteur
(Blogy Blogoo tient à remercier François Bertin pour sa précieuse aide à l’écriture de cet article)