J’étais en file à la Banquise avec une date très ennuyante. Pas trop mon genre en fait. Je lui avais donné une deuxième chance pourtant. La pauvre elle n’a pas su en tirer profil. Le genre avec des cheveux tressés en guise de bandeau. Je ne sais pas trop comment vous l’expliqué je ne suis pas coiffeur. Mais ça faisait hippie ou gitane. Pas ce qui m’allume vraiment. En fait, pas une fille poche mais, une fille que je trouve poche. Mon téléphone sonne. Mon dieu, toute une revenante.
En fait vous ne la connaissez pas. Un vrai pétard. Je ne l’ai jamais vu en personne mais elle m’appelle et me texte. Elle est toujours in and out mais plus souvent out.
- Oui allo?
- Allo ça va? Bla bla bla je suis en congé dimanche prochain ça te dis d’aller souper?
- Ouais, j’aimerais bien aller souper avec toi je suis libre, dis-je devant ma date plate sans gène.
Touloudoudoudoudou (petit carillon qui nous fait voyager dans le temps jusqu’au dimanche prévu)
Alors me voilà dans le Vieux-Montréal. Nous nous sommes stationné à deux endroits différents et elle vient de m’appeler pour me dire qu’elle était tout près. Je sais que dans quelques secondes, elle va tourner le coin et que je vais enfin la voir depuis tout ce temps. Une petite veste noire, des jeans, les cheveux blonds platine, ça ne peut qu’être elle au loin. Échange de sourires pas trop certain, elle me reconnaît.
Nous sommes allés dans un petit café avant notre souper. J’étais plutôt intimité par sa beauté. Des yeux brillants et un sourire parfait et blanc comme dans Occupation Double. Je me sentais comme dans le film Trop belle. Quant à elle, elle me parlait avec une aisance déconcertante. De ses voyages, ses expériences, ses activités, ses projets. Visiblement, je ne suis pas du tout dans le coup.
Pourtant, nous sommes tout de même aller mangé au Steak Frites. Elle est très amical alors difficile de savoir si elle est intéressée ou simplement gentille. Durant le service, le serveur ne manque pas de laisser quelques commentaires à mon invité comme quoi elle est belle. Pas de quoi s’affoler, il n’a rien d’un Gerard Butler. Moi non plus, mais bon.
Le ventre plein et un peu dégourdi par l’alcool nous avons marché vers son véhicule ne vous inquiétez pas, j’ai dit dégourdi pas ivre mort). Elle m’a invité à monter pour aller me reconduire à ma voiture. Devant mon auto, elle aurait pu me pousser à coups de pied au derrière ou pire, me dire qu’on ne serait qu’amis mais elle s’est plutôt mise sur les 4 flasheurs. J’embrasse ou pas? Impression de déjà vu…
- Câlins?
Je me suis approché d’elle pour la prendre dans mes bras et lui donné deux becs sur les joues. Elle a tourné un peu sa tête m’invitant à l’embrasser. Un long baiser doux où nos langues venaient s’effleurer. C’était parfait. Avant de refermer la portière, je suis revenu sur mes pas pour lui en laisser un dernier à la volée. Plus heureux que ça, je sautais en claquant mes deux pieds ensembles.
Sur la route, elle m’a rappelé pour me dire qu’elle avait adoré sa soirée, que j’embrassais bien et qu’elle voulait me revoir mercredi, et je cite, ASSURÉMENT.
Trop beau pour être vrai tout ça, non? C’est bien ce que je disais… j’ai passé mon mercredi à boire avec Morsure.
D.