Les présidents des 2 constructeurs automobiles, Carlos Ghosn pour Renault et Dieter Zetsche pour Daimler sont actuellement à Bruxelles pour présenter en détails les modalités de leur alliance.
Le montage de l’opération est assez complexe comme en atteste notre petit résumé :
- Daimler va acquérir 3.1% du capital de Renault qui va procéder à une augmentation de capital réservée.
- Renault va également prendre 3.1% du capital du constructeur allemand mais conservera 1.55% et cédera l’autre moitié à Nissan
- Renault va également vendre 3% de Nissan pour financer son acquisition
- Nissan cède une nouvelle partie de son auto-contrôle à Renault pour que ce dernier conserve son niveau de participation
Conséquence indirecte de cette augmentation de capital effectué par Renault, l’Etat français va mettre la main au portefeuille pour conserver sa part actuelle.
Concernant la partie plus opérationnelle du partenariat, elle concernerait la mise ne commun d’un plateforme à destination des petits modèles des gammes respectives. Les petites citadines conservent la côte auprès des consommateurs et les constructeurs essaient de consolider au maximum leur marge opérationnelle en mutualisant les coûts.
Enfin, un volet sur la motorisation fait également l’objet de cette alliance. Le constructeur français et ses homologues allemand et japonnais aimeraient devenir la référence en matière de moteurs hybrides et diesel. L’échange de technologie et le développement commun permettra au trio d’aller dans le bon sens.
L’alliance, au delà d’être financière et donc stratégique. Les industriels souhaitent surfer sur l’engouement pour les citadines et surtout amorcer le virage écologique en étant à la pointe.