sape nos valeurs. Les services de renseignements sont sur les dents, les RG aussi (si, si, c'est vrai, ce n'est pas une blague). Rachida Dati, soupçonnée d'avoir lancé le ragot assassin, est vouée aux gémonies, privée illico de voiture et d'escorte policière par le président ulcéré. "Nous faisons de cette ignominie un casus belli (...) la peur doit changer de camp", lance Pierre Charon, un proche conseiller de Sarko, qui s'y connaît en ignomonies...
Bref, un ladi lafé sur d'hypothétiques histoires de cul prend la dimension d'une affaire d'Etat. Ca tombe bien, tant qu'on parle de ça, on ne parle pas du reste. Le reste, c'est le scandale du bouclier fiscal, le chômage qui explose, le service public massacré, le président dans les abysses des sondages...
A tel point qu'on se demande si l'affaire n'a pas été lancée par l'Elysée, histoire de faire diversion. D'autant plus qu'en France, et heureusement, on se fout des histoires de cul réelles ou supposées de nos dirigeants. Des maîtresses, des amants, des soupirs et des alcôves, le Pirate pourrait vous en conter sur nos politiques réunionnais. Mais ça ne nous intéresse pas. Et nos lecteurs non plus (enfin, on espère). Si on était grossiers, on dirait qu'on s'en branle.
Depuis son accession au pouvoir suprême, Sarko a viré plein de gens qui lui déplaisaient : préfet, un rédac-chef de Paris Match qui avait passé en une la photo de Cécilia avec son nouveau compagnon, et récemment, un colonel de gendarmerie coupable d'avoir critiqué la fusion gendarmerie-police. Sarkozy, l'homme qui vire plus vite que son ombre.
Nicolas-Carla, ça laisse un peu indifférent mon pote Eric, chômeur en fin de droits, qui n'a plus les moyens de se payer une connexion internet. Il a tort. Il y a complot international. La France est en danger.
François GILLET