Soir (Georges Jean)

Par Arbrealettres


Aux marges du jour
Le vide est creusé

Le soleil est noir
Comme une blessure

Couler comme un fleuve
Et recommencer

Saisir la prairie
Figée dans l’instant

Marbre de silence
Immobilité

Les arbres retiennent
La mort pour le jour

Et dans la parole
Survit cet amour.

(Georges Jean)