Pendant ce temps, nous sommes des winners !
Onani Master Kurosawa remporte le prix « Meilleur espoir manga » dans Animeland. Et ça , c'est bon ! Arte organise jusqu'au 22 avril la diffusion d'une rétrospective Miyazaki. Et ça c'est beau !
Grandes nouvelles les amis, non seulement ce blog est mis à jour mais en plus j'ai maté un anime en entier, chose qui de mémoire n'avait pas dû m'arriver depuis K-On ! (dont le premier épisode de la seconde saison sent bon le gâteau à la fraise). L'heureux élu se nomme Baka to Test to Shokanju et si le retour du printemps et les journées rallongés ne vous ont pas suffisamment mis en joie, à défaut de prendre de la cocaïne laissez les gars responsables de cet anime le faire pour vous.
Enoncé
Baka to Test to Shokanju est une de ces œuvres dont le scénario donne déjà une idée du degré d'atteinte du patient. Dans un lycée japonais un peu particulier, le niveau des élèves est évalué par un test passé à l'entrée. Les élèves sont ensuite répartis en 6 niveaux allant de A pour les meilleurs jusqu'à F pour les plus mauvais. Suivant un principe déjà vu dans Yu-Gi-Oh GX, l'établissement fournit aux classes du matériel en adéquation avec leur niveau. Ainsi les étudiants de la classe A disposent d'un confort 4 étoiles tandis que ceux en classe F sont dans des locaux miteux avec des fournitures bonnes à balancer à la poubelle. Là où ça devient plus fun, c'est que les classes peuvent déclarer entre elles une sorte de guerre d'examens , si la classe de plus faible niveau l'emporte les éleves échangent leurs places tandis que si elle échoue elle voit ses conditions de vie se dégrader. Ces guerres d'examens se déroulent avec des créatures miniatures que chaque éleve peut invoquer dans un champ spécial dont l'activation demande l'accord d'un professeur, la puissance des créatures dépendant du niveau scolaire de l'éleve. Bref un grand bordel au potentiel nawak bien puissant.
Ce qui ne fait pas dans l'original en revanche ce sont les personnages principaux. Une bande de potes placés en classe F dont beaucoup sont des clichés classiques de la japanime. On a l'incontournable héros idiot et bien souvent victime de service (façon Sakura dans Dokuro-Chan), la tsundere garçon manqué, la fille génie ultra mignonne aux gros seins et aux cheveux roses (façon Miyuki de Lucky Star), le pervers ultime (mais bien ultime quoi), le chef de bande stratège et manipulateur et y a aussi Hideyoshi alias the best trap ever …. aaaaah Hideyoshi ! Bref, pas de quoi fouetter un canard avec sa troisième patte manquante, d'autant que les personnages secondaires sont à peu prêts du même acabit. Seulement voilà, Baka to Test to Shokanju, c'est la même chose que Yu-Gi-Oh The Abridged Series , le principe pète pas des briques sur le papier mais de façon pratique c'est tout autre chose car c'est drôle que tu ris avec tes lèvres.
Mais pourquoi est ce que c'est drôle ?
Il faut faire un peu plus attention mon cher Michel, j'ai dit que c'était la même chose que Yu-Gi-Oh The Abridged Series donc on peut en déduire que c'est drôle parce que y a énormément de gags . Le parti pris commun entre ces 2 productions étant de considérer qu'un rythme rapide de vannes et un nombre assez élevé de running gags permet de niveler l'ensemble par le haut et de renforcer la création d'un univers comique. Pari gagné car on se marre vraiment devant Baka to Test to Shokanju qui assume totalement sa débilité profonde et qui s'en moque bien. D'autant qu'en seulement 13 épisodes, 2ème saison annoncée toutefois, la série a un format suffisamment court pour pouvoir bien se lâcher. Ainsi, les gags pleuvent la plupart du temps à un rythme effréné ne laissant aucun répit au spectateur qui enchaîne les épisodes aussi vite que les fraises tagada placé judicieusement sous sa main gauche. Oui chez moi c'est la gauche. (Sauf pour Hideyoshi pour qui je ne sais pas vraiment laquelle choisir)
Oh mon Dieu mais cet anime est magnifique !
Car Baka to Test est un putain de divertissement qui ne fait jamais appel à ton cerveau et qui a compris que y aller à fond dans le côté Baka, ce serait jamais culte mais toujours fun. Un épisode parodie d'Evangelion ? Ah ben mon con foutons en partout, mais non ce n'est pas obscène c'est de l'art de dieu ! Hideyoshi est un trap ? Ah ben mon salaud, ce n'est pas sale, on va plus loin, faisons en sorte que le monde considère qu'il est un genre sexuel à part entière. Je ne vais pas continuer la liste car ça déborderait de partout (et là ce serait sale) mais tout, tout, TOUT est ainsi ou presque. La timide délégué de la classe A qui torture son petit ami, une sœur du héros multipliant les gags à tendance grossièment incesteux, une parodie du KKK façon Frustrés Frustrés Frustrés, … Vous n'imaginez pas tout ce que Baka to Test est capable sérieusement d'inventer de débile pour vous faire rire. De plus, le rire de Baka to Test n'est pas même pas estampillable otaku comme pouvait l'être celui de Lucky Star ni rire du quotidien façon Azumanga Daioh, c'est un humour absurde sans être métaphysique, idiot sans être imbécile, rentre dedans sans être bourrin, bref du bon pour se nettoyer à la javel du stress des exams tout en gardant au chaud un univers fendard et déconneur. Qualité & Quantité quoi !
Why so serious ?
Mais disons le tout nettement, le véritable crash test pour ce genre de série, c'est de tenir son fil rouge tant il semble totalement incompatible d'arriver à garder suffisament de sérieux pour à la fois faire durer l'ensemble mais pas trop sous peine de casser complétement le rythme. Pour Baka to Test, c'est une demi-réussite, notamment grâce aux phases de « guerre ».
Oui, la guerre cette chose abjecte où on s'envoie nos avatars invoqués par notre puissance scolaire dans un champ de force thématisé avec l'aimable autorisation d'une autorité compétente. Bref, la guerre d'examens. Eh bien, là où on aurait pu s'attendre à un vautrage de première ligne dès qu'il aurait fallu passer à l'option « action », Baka to Test contourne la difficulté de manière aussi fûté que fendard dont je vous laisse la surprise de la découverte. Ainsi, les quelques guerres qui parsèment la saison se révèlent être aussi funs que les parties plus « quotidiennes » de l'histoire. On se surprend même à accepter la crédibilité des stratégies développées pour vaincre dans cette compétition absurde.
Mais en dehors de cela, les phases de scénario sont au mieux avortées au pire bien reloues. Au mieux, ça donne un semblant de réflexion sur l'importance trop grande accordé au critère scolaire dans notre société. Alors, ok c'est intéressant mais très franchement s'engager sur ce genre de piste dans un anime pareil, c'était voué à l'échec. Ce qui ne manque pas d'arriver puisque le thème est prestement relegué au fond de la classe caché sous sa caisse de mandarine. Au pire, ça donne des scènes sans gags où on se fait autant chier qu'à la messe. Heureusement, ces scènes sont suffisamment peu nombreuses pour ne pas gâcher l'ensemble.
Au final, Baka to Test to Shokanju est une réussite sur presque tous les tableaux, son choix de proposer un humour non stop est très efficace et son univers barge est plus que plaisant. Les rares tentatives de sortir de ce concept foirent mais elles ne pèsent pas bien lourd face au 95% restant de franche rigolade. Bonne nouvelle, une 2ème saison est déjà annoncée, espérons qu'elle soit du même acabit car rien qu'avec ces 13 épisodes, Baka to Test to Shokanju est déja plus que fortement recommandable.