La niche fiscale des journalistes

Publié le 07 avril 2010 par Lecriducontribuable

À lire, l’article de Cherea sur Ilys, qui montre l’hypocrisie de certains journalistes, opposés au bouclier fiscal, mais pas à la niche fiscale dont ils bénéficient, ni aux subventions qui font vivre des titres de presse sous perfusion :

[V]oilà nos amis journalistes en quête de nouvelles recettes pour l’État, taxe carbone par-ci, suppression du bouclier fiscal par-là…tout cela pour ne jamais parler de cette niche fiscale qu’ont tous les journalistes…en effet, avant ils avaient un rabais automatique de 30% sur l’impôt sur le revenu…maintenant ce privilège monte à 7650 euros, ce qui signifie que chaque journaliste peut ôter de son revenu la somme de 7650 euros… un exemple, prenons un journaliste qui gagne 50 000 euros par an, il ne paiera donc son impôt que sur la somme de 42350 euros…ce qui signifie à vue de nez une économie nette pour lui d’environ 2000-2500 euros. Pas mal, un mois de salaire moyen…hilarante justification du syndicat es journalistes.

Évidemment, cela est négligeable pour le budget de l’État, une paille, à peine 50 millions d’euros, mais soit tout de même 10% du bouclier fiscal pour moins de 40 000 professionnels de la presse, auxquels il faut ajouter les 60 millions d’aides touchées par la PQN, PQR et autres sites du type Rue89 ou Mediapart…

C’est très bien vu de la part des politiques, s’acheter la loyauté des journaleux pour à peine 110 millions d’euros (et bien sûr dedans, je ne compte pas les macarons et autres légions d’honneur remis par nos politiques à nos chers têtes de journalistes)…après tout le seul journal sérieux est un canard paraissant le mercredi, dont les statuts mentionnent clairement la liberté du journaliste vis-à-vis du politique…pas étonnant dès lors que ce soit le journal le plus rentable dans lequel les employés sont le mieux payés…

Péché capital du journaliste, flingue braqué sur la tempe par le politique, industrie sous perfusion incapable de s’adapter aux nouvelles lois de l’économie et à la dynamique du capitalisme…il serait donc sain, tant pour les journalistes que pour le budget de l’État de supprimer cette niche fiscale tout comme les subventions afin que la presse française puisse remonter dans le classement mondial de la liberté de la presse.

Dans le même ordre d’idée, je voulais préciser que les abonnés à Canal+ bénéficient d’une TVA réduite à 5,5% (pour une habitation de moins de deux ans, soit 99% des abonnés). Calculons combien rapporterait à l’État une TVA normale. Mettons à vue de nez dix millions d’abonnés Canal+/CanalSat pour une vingtaine d’euros par mois… ce qui nous fait un CA de 2,4 milliards sur lesquels est perçue une TVA à 5,5% soit 132 millions, alors qu’au taux normal, l’État percevrait 470 millions d’euros…cela est d’autant plus savoureux qu’il y a peu de temps, Canal + diffusait un reportage à charge sur la restauration traditionnelle française…et sur le taux réduit de la TVA.

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