Librairies spéciales mangas qui s'ouvrent un peu partout en France, la chaîne Arte qui rediffuse les grands classiques en prime time (à venir la semaine prochaine, Nausicaä et la princesse Mononoke), le moins que l'on puisse dire, c'est que le sujet commence à intéresser les médias. On trouve aujourd'hui des mangas de toutes sortes : gegikas (mangas adultes), mangas pops, mangas de cuisine (exemple : Tsukiji Sendaime, série de 25 volumes ayant pour cadre le grand marché aux poissons de Tokyo avec parfois la découpe des poissons comme inspiration), les seinens historiques (beaucoup de récits de samouraïs), les mangas intergalactiques du type "Les Chevaliers du Zodiaque", shojo mangas pour jeunes filles, dont le premier du genre, "La Rose de Versailles", est une vision romantique à l'eau de rose de la France du XVIIIème siècle, et au Japon des mangas politiques mêmes, fictions revisitant l'Histoire contemporaine du pays. La figure du héros qui sauve le monde se retrouve souvent comme cliché et la période de l'adolescence avec ses rêves où tout semble encore possible, est un des sujets les plus traités. Au-delà des intérêts de lecture ou d'évasion, ce patrimoine artistique est un bon moyen de comprendre la culture japonaise, un peu comme Astérix éclaire certains aspects des Gaulois. De nos jours le manga influence même les créateurs de mode et de design. A quand les premiers mangakissas (cafés mangas ouverts 24h/24) où étudiants et salariés peuvent les louer au lieu de les acheter ? Pour les touristes fans de cet art pictural visitant le Japon il est une adresse incontournable : Mandarake à Tokyo, dans le quartier de Nakano, où d'une petite échoppe s'est créée une galerie marchande entièrement dédiée à la culture manga.