Le vote en faveur du texte concernant la libéralisation des jeux en ligne vient d’être adopté aujourd’hui à l’assemblée nationale par 299 voix (celles des groupes parlementaires de droite) contre 223 (celles des groupes parlementaires de gauche). Ce texte enlève le monopole des jeux d’argent à la Française des jeux, aux casinos et au PMU.
C’est surtout un cadeau de plus aux amis présidentiels du Fouquet’s, en l’occurrence essentiellement Stéphane Courbit et Bernard Arnault.
D’ailleurs, avant même le vote de cette loi, des sites de jeux étaient déjà accessibles sur Internet, en toute illégalité donc. Ainsi, comme l’a rappelé Gaëtan Gorce, « c’est aux délinquants que l’on donne raison, à ceux qui ont créé des sites illégaux et qui se sont enrichis illégalement que nous allons aujourd’hui donner satisfaction» .
Les réticences existaient au sein même de la droite parlementaire. Une première suspension de séance avait eu lieu pour empêcher un vote qui s’opposait à ce texte en l’absence d’une majorité UMP. Nicolas Dupont-Aignan a lui-même parlé d’un « vote de la honte» en rappelant que nous étions « ici dans la caricature de la trahison de l’intérêt général au profit de quelques intérêts particuliers» .
Au delà de l’importante perte de recette fiscale pour l’État (qui n’en a pourtant pas besoin), notons que lors du débat autour de ce texte, Aurélie Filippetti avait rappelé qu’un rapport suédois évaluait le coût de l’addiction aux jeux de hasard entre 1 600 et 3 100 euros par « accro» (les dépressions nerveuses et le coût des traitements, la criminalité et son coût, etc.).
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