Bouffé aux mites le bouclier fiscal, à peine érigé et déjà emporté comme une vulgaire digue vendéenne un soir de grande marée d’équinoxe ! « Restons Correct ! » le pressentait, le Figaro le confirme : bouclier fiscal ou pas le « solde migratoire » des fortunes hexagonales demeure lourdement négatif.
En clair, ces enfoirés de riches se barrent toujours autant sous des cieux moins infernaux pour s’y goinfrer de (vraie) galette-saucisse en toute impunité fiscale.
On vous l’avait bien dit hurle le chœur des vierges babouvistes, inutile de combler les riches de « cadeaux », yaka leur supprimer leur bouclier, point barre !
Ben force est de convenir que, sur ce dernier point, ils ont indiscutablement raison. Il faut de fait être particulièrement borné pour croire qu’on devient riche en France ou qu’on le reste sans un minimum de gingin.
Parce qu’il a été conçu comme une mauvaise réponse aux effets dévastateurs de cet impôt imbécile qu’est l’ISF, le bouclier fiscal n’a jamais été perçu par ceux de nos concitoyens qu’il concerne comme autre chose qu’un emplâtre sur une jambe de bois.
Si vous ajoutez à cela qu’il n’est pas besoin d’avoir fait Normale Sup et l’ENA pour savoir qu’en matière fiscale, la législation française est à peu près aussi instable que la démarche de Marcel quand il a abusé de l’eau de vie de cidre, vous comprendrez que c’est pas demain la veille que la tune hexagonale va revenir se faire taxer at home.
Pour que l’argent revienne et avec lui l’investissement productif indispensable à la création de nouveaux emplois générateurs de recettes fiscales ou sociales, il faudrait d’abord que les dépenses publiques baissent durablement et significativement.
Or elles représentent bon an mal an, crise économique ou pas, 50 % du PIB national à comparer au chiffre de 40 % pour la moyenne des pays de l’OCDE…
Une fiscalité « au taquet » et 10 points de PIB sur-dépensés année après année, pas besoin de chercher plus loin pour savoir pourquoi les finances publiques sont dans le triste état que l’on sait.
Message personnel à nos lecteurs expatriés fiscaux : inutile de vous précipiter pour boucler vos valises, avec le très probable retour de la gôche au pouvoir en 2012 ça va surement pas s’arranger…